« Chauve » se dit en latin calvus, c’est pourquoi on a appelé le fait  de perdre ses cheveux la « calvitie ». Et c’est pour sa ressemblance à un crâne, à une tête chauve qu’on a appelé le Golgotha, le mont sur lequel le Christ est supplicié d’après le récit qu’en fait le Nouveau Testament : le « Calvaire ».

C’est ainsi qu’un chauve en Italie, en Espagne, au Portugal sera désigné comme calvo.

Il s’en est donc fallu d’un cheveu que nos chauves français ne fussent des « calves ».

Cheveu, que, précisément, les français avaient au Moyen âge sur la langue. Voici, en effet, toute l’histoire :

 Chaque langue a une façon à elle de s’assimiler les mots dont elle hérite. Le français a fait subir aux mots qu’il a hérité du latin des déformations qui lui sont propres.  

Ainsi la syllabe al  latine, placée devant une consonne, devient notre au. Donc, calvus a donné cauve. Pensez à  alba (littéralement : « la blanche ») qui a donné notre « aube ».

Comme, en plus, nos aïeux au moyen âge avaient un cheveu sur la langue qui leur faisait transformer les ca latin en cha (ou che), « cauve » est devenu « chauve ». (Pensez au cattum qui est devenu un « chat » alors qu’il est resté cat en anglais).

Vous avez compris ?  Trouvez quels sont les mots latins dont on a tiré par exemple « chaud »,  « chameau »,  « chant », « char », « charbon », « chausse / chaussette ».