Étienne Helmer, Épicure ou l’économie du bonheur, Le passager clandestin, lu par Baptiste Calmejane

Etienne Helmer, Épicure ou l’économie du bonheur, Éditions Le passager clandestin, 2013, 96 p.


 Étienne Helmer, philosophe, enseigne à l’Université de Porto Rico. L’ouvrage, édité aux éditions « Le Passager clandestin » commence par une brève présentation de la collection, intitulée « Les précurseurs de la décroissance », et de son ambition. Il s’agit, à travers la présentation de certains penseurs, de s’inscrire dans le champ de l’élaboration d’une authentique pensée de la décroissance. L’objectif est de « faire émerger une nouvelle histoire des idées » au prisme du projet de la société d’abondance frugale.

           Le premier temps, intitulé « Épicure ou l’économie du bonheur », revient sur l’apparent anachronisme que semble constituer le choix de lire Épicure et les épicuriens comme s’ils étaient des précurseurs de la décroissance, compte tenu de la différence foncière de nature qui sépare l’économie de la Grèce du IVème siècle avant J.-C. de l’économie capitaliste productiviste contemporaine. Pourtant, Étienne Helmer propose de considérer que la racine des maux de la société capitaliste contemporaine est exactement celle que dégage Épicure et Lucrèce pour expliquer le malheur commun de l’humanité, à savoir « le dérèglement maladif de nos désirs ». En effet, c’est ce dérèglement qui nous pousse à la recherche illimitée d’une satisfaction illusoire par l’assouvissement même de ces désirs déréglés. C’est d’ailleurs par l’ascèse, comme limitation du désir au nécessaire et recherche d’un plaisir bien compris, que nous pouvons seulement atteindre le bonheur et la liberté de l’âme. Finalement, les textes épicuriens qui évoquent la vie économique formulent selon Helmer « une économie du bonheur (…) dans laquelle la décroissance, fondée sur la limitation individuelle de nos appétits, joue un rôle central ».

 

            Étienne Helmer en vient alors à exposer les grands principes de la philosophie d’Épicure. Après un bref aperçu biographique, l’auteur expose quelques éléments de la physique épicurienne. Il rappelle son fondement matérialiste atomiste, restitue la théorie du clinamen et les problèmes qu’elle pose concernant la possibilité de la liberté humaine. La théorie de la connaissance, sensualiste et empiriste, est restituée dans ses grandes lignes. La place de la sensation mais aussi de la déduction par raisonnement analogique dans la constitution de la connaissance est étudiée. Une place plus importante, compte tenu de la problématique même du livre, est accordée à l’éthique épicurienne. Helmer rappelle les deux craintes majeures qui affectent les hommes, celle de la mort et celle des dieux ainsi que l’insatisfaction résultant de la recherche de la richesse, du pouvoir et de la gloire. Il restitue la théorie classificatoire des désirs et la théorie du tetrapharmakos. Il détaille la théorie épicurienne de la mort et de la nature des dieux, puis reprend ses considérations sur le plaisir et la douleur. La perspective de la décroissance doit inciter à s’intéresser en particulier à la place du plaisir dans la théorie épicurienne. Helmer revient alors en détail sur quatre points : la classification des désirs, la définition du plaisir comme absence de douleur (aponie et ataraxie), le calcul des plaisirs visant l’absence de douleur et l’autosuffisance, enfin le rôle fondamental de la vertu de prudence dans le juste choix des désirs à accomplir et des désirs à rejeter.

            Helmer conçoit alors la classification des désirs et la recherche du plaisir mesuré et modéré comme la base d’une discipline individuelle des désirs permettant de contribuer à l’effort de décroissance dans une visée eudémoniste. Il s’agit cependant d’examiner les implications sociales et économiques que l’épicurisme tire de cette discipline pour y déceler un modèle de décroissance. Helmer organise son propos en trois grandes questions. La première porte sur la situation du progrès technique dans l’économie épicurienne, la seconde sur la question de la pauvreté et de la richesse, la troisième, enfin, sur les éléments préfigurateurs de la décroissance dans le modèle économique et social épicurien.

           

            Il s’agit donc d’étudier plus particulièrement la question de la richesse et de la technique dans cette société et son économie. Pour ce faire, on peut s’appuyer sur le livre V du De natura rerum de Lucrèce et le fragment 12 de L’Inscription murale deDiogène d’Œnoanda. L’intérêt de ces textes consiste à affirmer que le progrès des techniques génère les désirs vains et les maux consécutifs sans pour autant prôner un retour à la condition humaine primitive, précédant le développement des arts et techniques. Il s’agit bien plutôt de subordonner l’usage de cette technique « à la modération rationnelle et prudente qui accompagne la discipline des désirs ».

            Helmer revient sur la théorie de l’évolution de l’humanité en deux étapes chez Lucrèce : l’humanité primitive, puis l’humanité ancienne. La thèse centrale de Lucrèce est que chez l’homme primitif comme chez les hommes anciens, il y a une indiscipline des désirs, source de malheur. Au sujet de l’homme primitif – dont Helmer reprend la description chez Lucrèce – cette indiscipline ou sauvagerie tient d’abord à ce qu’il est entièrement soumis à l’impulsion de son appétit sauvage et, ensuite, à ce que chacun est apte à user de sa force pour se préserver lui-même. Cette capacité à se satisfaire par soi-même est ambivalente. Elle peut être le fondement de l’autolimitation pour l’humanité ultérieure (actuelle). Mais dans le cas où aucune limite n’est posée, elle constitue la cause des maux consécutifs à la rivalité et aux conflits. Cette condition sauvage et frustre reste sans gravité tant que le progrès technique n’a pas eu lieu mais porte déjà en elle les germes de la démesure de l’humanité à venir. 

            L’humanité ancienne comme l’humanité actuelle se caractérisent pour Lucrèce par une vie pénible et précaire qui explique, bien plus que l’inventivité humaine, la nécessité du développement des arts et des techniques. Ce développement est ambivalent. Le désir illimité de possession, connaturel à l’homme, conjugué à l’amollissement que génère l’élévation du confort de vie, déclenche violences et guerres. Lucrèce ne condamne pas la technique mais son usage sans limite. Si bien que, dans l’optique de Lucrèce comme dans celle des partisans de la décroissance, il s’agit de passer « d’une économie psychique et sociale de l’illimitation à une économie de la mesure de la limite ». Cette économie décroissante n’a pas pour objectif d’interdire le progrès technique, selon Helmer, mais de l’utiliser en vue de l’absence de douleurs du corps et de la tranquillité de l’âme. Cependant Lucrèce se montre plutôt pessimiste sur la capacité des hommes à s’engager sur cette voie. C’est pourquoi Helmer s’intéresse dans un second temps aux fragments de l’épicurien tardif Diogène d’Œnoanda.

            Chez Diogène d’Œnoanda, les hommes primitifs sont conçus comme vivant pacifiquement dans les limites du nécessaire. Le premier développement technique lui-même est ajusté à la borne de ces besoins naturels et nécessaires. C’est donc l’excès du progrès technique qui engendra une disposition à désirer de façon illimitée, disposition qui elle-même nourrira le besoin de développement technique. Toutefois, contrairement à Lucrèce, Diogène d’Œnoanda pense la possibilité d’une humanité future vivant sous le régime éthique de la limitation des désirs, mais aussi de la paix, de l’amitié et de la vie philosophique. S’ils divergent sur leur représentation de l’humanité à venir, Lucrèce et Diogène d’Œnoanda s’accordent sur cette urgente nécessité de limiter les désirs et « en ce sens, [ils] offrent un point d’ancrage non négligeable pour une réflexion sur la place de la technique et le fonctionnement de l’économie dans une société de décroissance ». Il reste maintenant à étudier la manière dont cette éthique de la discipline des désirs se traduit dans l’activité économique des épicuriens et dans leur rapport, théorique et pratique, à la richesse. L’étude de cet aspect de la pensée épicurienne permet alors de poser la question du modèle d’existence proposé par la décroissance. La problématique est alors de savoir si ce modèle implique une vie de pauvreté ou bien est compatible avec une certaine richesse et, le cas échant, à quelles conditions.

           

            Helmer rappelle alors que la pensée épicurienne offre deux conceptions de la richesse. L’une qui en fait un objet de désir dangereux pour la vie heureuse, l’autre qui montre qu’un certain niveau de richesse est compatible et favorable à l’ataraxie.

            La richesse dangereuse est celle qui recherchée sans limite. Elle ne peut que mener à une existence inassouvie, perpétuellement en quête d’un objet dont elle ne peut atteindre le terme. L’économie de l’accumulation sans fin est une économie de gaspillage. En ce sens la pauvreté positive, celle du sage capable de se contenter de peu, est préférable dans la mesure où elle permet d’atteindre l’idéal d’autosuffisance. Au contraire, le riche insatisfait, travaillé par l’appétit de posséder d’avantage éprouve la misère d’un état de manque permanent.

            S’il y a une richesse dangereuse, c’est qu’il y a aussi une richesse légitime. Il n’y a aucune prohibition de la richesse ou de l’abondance dans la philosophie épicurienne. La richesse n’est pas un mal en soi. Elle est bonne tant qu’elle est réglée par le souci de la limite rationnelle. La limite n’est pas d’ordre quantitative entre la richesse dangereuse et la richesse légitime. Elle est qualitative : la richesse devient mauvaise quand sa recherche suscite angoisse et sentiment de privation.

            Il faut toutefois s’intéresser à la pensée de l’épicurien Philodème qui tend à proposer une argumentation légitimant la richesse. Il y a une mesure de la richesse chez le sage. Helmer retient parmi les nombreux arguments de Philodème trois ensembles.

            Le premier ensemble d’arguments tend à montrer que dans le calcul des plaisirs et des peines, il est préférable, sans tomber dans l’illimitation, d’acquérir et de conserver des biens car la peine résultant de l’absence ou de la perte de certains biens est plus importante que les inconvénients résultant de leur possession et de leur conservation.

            Le deuxième groupe d’arguments tend à montrer que la richesse gouvernée par la raison et le sens de la mesure est une invite au partage et au don et qu’elle favorise la communauté des amis.

            Le troisième ensemble d’arguments vise à montrer que pour le sage, précisément parce qu’il est sage, le superflu peut être bon, source de plaisir et d’agrément. À celui qui sait se contenter de peu et sait poser des limites à ses désirs, la possession des richesses ne peut pas être un mal.

            Helmer conclut cette partie par une question : « comment l’épicurien peut-il acquérir la richesse sans compromettre l’ataraxie : chercher la richesse, n’est-ce pas ouvrir la porte à la démesure ? ». Selon Helmer l’économie épicurienne, refusant la recherche du profit pour lui-même, donne une place centrale au don et au partage.

             

            La partie suivante s’intitule « L’économie épicurienne : une économie du plaisir et du don ». Helmer commence par définir la place que l’épicurisme attribue au travail dans l’économie et la vie de la communauté des sages. Le travail est légitime dans la mesure où il est limité et orienté selon le critère du plaisir bien compris. Le travail ne vise aucune surproduction et n’est pas tourné vers le profit. Il est réduit à ce dont l’homme a besoin pour pratiquer le mode de vie philosophique. Le travail n’est donc pas une fin en soi mais un moyen pour atteindre la sagesse.

            L’économie épicurienne est fondée non sur l’échange marchand mais sur le don. La philosophie fait passer d’une logique de l’intérêt individuel et matériel à une éthique de la reconnaissance d’autrui et du lien amical. Helmer revient sur l’importance du don dans les textes épicuriens et rappelle que le don est au principe même de la vie de la communauté des philosophes unis par la philia. D’où le problème suivant : qui travaille pour produire la richesse donnée à la communauté ? Sur ce point Helmer rappelle que deux modèles s’opposent. Philodème pense la nécessité du travail des esclaves pour permettre la vie de la communauté. Au contraire, Diogène d’Œnoanda considère que le travail doit être une activité collective et partagée. Helmer pense naturellement que la pensée de la décroissance peut puiser dans le second modèle pour envisager une répartition égalitaire et solidaire de l’effort productif et de l’accès à la consommation dans la communauté humaine.

            Dans sa conclusion, l’auteur revient sur l’idée que l’épicurisme peut constituer un modèle précurseur pour la décroissance dans la mesure où il pense le travail, les techniques et la richesse, non comme des fins en soi propre à une accumulation matérielle de type chrématistique, mais comme « des auxiliaires de la tranquillité de l’âme ».

            Helmer introduit une nuance à son propos en considérant qu’il est nécessaire d’ajouter à ce modèle éthique une pensée du politique qui manque à l’épicurisme en tant que tel. En effet, la décroissance n’est possible qu’à condition d’articuler la visée individuelle éthique et la visée politique collective. Cette transformation collective passe par une modification des habitus de pensée au sujet de l’économie, en particulier par l’abandon du mythe de la science économique. Helmer considère en effet l’économie comme une “science” morale, une philosophie, impliquant nécessairement une réflexion axiologique sur les valeurs fondamentales qui doivent gouverner la société humaine.

 

            Quatre pages sont consacrées aux « Sources », à savoir une liste des textes cités, des abréviations, une bibliographie des textes ainsi que d’études sur le sujet.

 

            La suite de l’ouvrage consiste à proposer des extraits choisis de textes épicuriens précédés en italique d’une présentation. Le premier des textes est un extrait de La Lettre à Ménécée (127-132). Il s’agit de l’extrait qui expose la classification des désirs et le calcul prudentiel des plaisirs et des peines. Ce texte célèbre consiste à distinguer trois types de désirs : naturels et nécessaires à la vie, à la santé du corps ou à la vie heureuse, naturels mais non nécessaires, enfin vains ou vides. Dans un deuxième temps, Épicure expose l’idée qu’il faut savoir éviter certains plaisirs et accepter certaines douleurs en vue de la vie heureuse. Il expose que l’idéal hédoniste réside dans une recherche du plaisir fondée sur l’autosuffisance qui disqualifie dès lors aussi bien l’ascétisme radical  que l’intempérance. Ce passage s’achève enfin par l’affirmation de la nécessité d’un gouvernement rationnel de la conduite par la prudence et rappelle la circularité vertueuse de la vie agréable et des trois formes de l’excellence éthique : honnêteté, prudence, beauté morale.

            Le second groupe d’extraits provient des Maximes Capitales (VIII, XIV, XV, XXIX) et traite du plaisir, du désir et de la richesse. Puis, sont reproduites les Sentences Vaticanes 25, 41, 43, 44, 59, 67, 68, 71, 81 qui portent sur la question des différents désirs, de la recherche bien comprise du plaisir, de la richesse et de la vie philosophique et sage.

           

            Dans un deuxième temps, Helmer propose des extraits de Lucrèce, De la nature, V, 925-1027, 1091-1107, 1108-1135, 1241-1340, 1361-1378, 1379-1435. Lucrèce y retrace sa conception de la naissance et du développement des sciences, des arts et des techniques corrélatifs au passage de l’humanité primitive à l’humanité ancienne et de celle-ci à l’humanité actuelle. On y trouvera la conception du progrès comme évolution ambivalente, le progrès matériel et technique ne signifiant pas nécessairement, loin s’en faut, le progrès éthique et philosophique.

           

            Le troisième groupement d’extraits propose certains fragments (2, 12, 56, 108, 152, 153, 154, 155) de l’inscription que Diogène d’Œnoanda aurait fait graver sur le mur d’un portique de sa cité. Il y est question du péril des désirs vains de l’âme, qui doit, pour le conjurer et atteindre le bonheur, se régler sur le corps et ses besoins simples. Il y est en outre question du progrès technique, de l’utopie de la communauté épicurienne des sages et, enfin, de la critique de la recherche infinie de la richesse pour elle-même.

 

            Le livre s’achève par un texte extrait de « L’économie » de Philodème (Les vices, V, 14-19). Il porte sur l’oikonomia, l’art de la bonne gestion de la sphère privée (maison et/ou domaine), dans ses aspects indissociablement matériels et humains. L’extrait articule conseils techniques et conseils éthiques. Philodème affirme que la richesse, loin d’être incompatible avec les principes de la vie épicurienne, est bonne si et seulement si son acquisition et sa conservation sont réglées par le mode de vie et la prudence caractéristiques du sage. Autrement dit, la richesse est d’autant plus mauvaise qu’elle est motivée par l’intempérance et d’autant plus positive qu’elle est fondée sur la prudence du sage et contribue à la vie bonne et autosuffisante, gouvernée par le désir de donner, de partager, de mettre en commun. 


 

            Pari audacieux sinon téméraire, Épicure ou l’économie du bonheur consiste, dans une perspective anachronique revendiquée, à penser les textes épicuriens comme des foyers de réflexion précurseurs pour une pensée de la décroissance. Certes, les enjeux de la philosophie et de l’éthique épicuriennes ne peuvent, par définition, être identiques aux enjeux de la théorie et de la pratique prônées par les tenants de la décroissance. Il va de soi, en effet, qu’étaient inconnus de l’Antiquité le problème de la destruction des grands équilibres environnementaux par l’activité technique moderne et le problème du caractère fini des ressources naturelles exploitées aujourd’hui à grande échelle. La problématique d’Épicure porte directement, en effet, non sur le rapport de l’homme à son environnement naturel, mais sur le rapport de l’homme à sa propre âme ainsi qu’à autrui. La sagesse et l’amitié en sont les deux finalités principales. C’est la raison pour laquelle dans son livre, Helmer lui-même rappelle que manque, à l’éthique épicurienne de la limitation des désirs et du calcul prudentiel, une pensée de la transformation collective et sociale du rapport des hommes à leurs désirs, à travers une authentique visée politique de réduction et de contrôle rationnel de l’activité technique. Toutefois, le livre permet d’élargir du même coup la notion de décroissance, de lui donner une teneur éthique, psychologique, voire thérapeutique : la décroissance doit être la mise en œuvre, non seulement d’une politique et d’une morale de la limitation de l’activité technique écologiquement nuisible, mais aussi une véritable économie éthique de la limitation des désirs en vue d’un vivre-ensemble fondé sur la tempérance, l’amitié, le partage et la capacité au don et au  contre-don. Elle vise le soin de l’homme dans le rapport à ses désirs, à autrui et au monde dans lequel il vit « avec et pour autrui » (nous empruntons ici l’expression de Ricœur). La pensée de la décroissance doit consister à favoriser un mode de vie hédoniste, orientée vers la recherche du plaisir bien compris, rejetant les désirs vains, sources de souffrances intrapsychiques mais aussi de la rivalité, de la violence et de la guerre. Pour apprécier ce livre et le juger à sa juste valeur, il est donc nécessaire d’accepter le postulat d’une forme de jugement rétrospectif réfléchissant, consistant à traduire l’idéal de limitation hédoniste des désirs épicuriens et le refus radical de l’illimitation des appétits comme s’il étaient des critiques de l’entreprise d’exploitation infinie de la nature en vue de l’assouvissement illimité de l’appétit humain. Il s’agit d’en faire des outils de réflexion et d’argumentation effectifs contre la démesure du modèle de production et de consommation caractéristique du capitalisme contemporain.

 

Baptiste Calmejane