Le soleil est enfin au rendez-vous mais les mines restent sombres : fatigue ? Nostalgie ? Un peu des deux ? Nos chers élèves sont peu bavards sur la question.


Aujourd'hui, pour notre dernière journée à Poitiers nous nous rendons au Musée de Sainte Croix. Après un trajet en bus puis à pied, nous arrivons au lieu d'exposition. Notre guide nous accueille chaleureusement et nous entamons la visite. Bien qu'il ne soit pas de taille monumentale, le musée offre une très grande variété d’œuvres.

Tout d'abord, nous apercevons les vestiges antiques, témoins du fait que la ville de Poitiers avait des proportions colossales à une certaine époque. Une statue d'Athéna constitue le "joyau de la couronne" . Il s'agit d'une sculpture imitant un modèle grec ; la déesse y est représentée avec plus de féminité qu'à l'accoutumée mais on reconnaît bien ses attributs habituels (le casque, la tête de la Gorgone sur sa poitrine...).
D'autres sculptures nous apportent le souvenir des institutions d'autres fois. Notamment le chapiteau d'un colonne d'une maison de justice représentant une dispute entre deux hommes se tenant la barbe.
Nous faisons également connaissance avec la Goule, le dragon folklorique du Poitou (voir aussi l'article La représentation symbolique du dragon dans la culture occidentale). Ce monstre avait pour habitude de dévorer les jeunes femmes de l'abbaye toute proche. Devenu une créature appréciable grâce à l'intervention de Sainte Radegonde, il est désormais l'emblème de la région.

D'autres pièces plus récentes peuvent faire la fierté du musée :  des pièces de verre coloré, des sculptures de Camille CLAUDEL , un tableau représentant le poète italien Dante (voir l'article L'Enfer de Dante) ou encore un  tableau de Gustave MOREAU. Une toile grand format représente le meurtre d'Abel par son frère Caïn. L'épisode prend place après l'expulsion d'Adam et Eve du Paradis (voir l'article L'Expulsion du jardin d'Eden).
 C'est sur un tableau de PAJOU que nous passerons le plus de temps. En lien direct avec le chapitre étudié par les élèves en cours de français, l'œuvre s'intitule Œdipe maudissant Polynice (voir l'article Héroïnes tragiques) Le peintre représente la rupture entre le héros vainqueur du sphinx et son propre fils. Malgré  les nombreuses questions de notre guide, les élèves avec leur timidité et leur modestie légendaires n'osent pas répondre à notre guide.
Nous retournons déjeuner à La Gazette où cette fois nous attendent d'incroyables burgers maison comptant autant d'étages que la tour Montparnasse, accompagnés de... frites ! Après le tiramisu au dessert, un temps libre permet de faire les dernières emplettes et d'écrire ces quelques lignes.

Nous souhaitons que ce parcours culturel ait plu aux élèves. Le séjour à Poitiers aura permis de contempler autant les vestiges du passé que les promesses de l'avenir.

N. THIMON