Timbuktu : une fiction tirée de la réalité , critique du film par Ludivine Robert
Par Jean-Jacques Rousseau le 28 mars 2015, 23:46 - Critiques de films - Lien permanent
Timbuktu (Tombouctou) est un film franco-mauritanien d’Abderrahmane Sissako qui raconte l’histoire d’une famille touareg subissant les lois islamiques au Mali. Le long-métrage est sorti en salle en décembre mais...
... a été nominé en mai 2014 au festival de Cannes. Il remporte le Prix du
Jury oecuménique et le Prix François-Chalais à Cannes ainsi que d’autres
prix en particulier le Grand Prix de l’Union de la critique du Cinéma.
Il a été aussi sélectionné pour la Palme d’or.
Le film est un drame, tourné en Mauritanie contrairement à ce que
présume son nom, Timbuktu, qui se situe au Mali. Des islamistes radicaux
envahissent la ville et imposent des interdictions absurdes comme
celles de ne pas jouer de musique ou au football.
Tout du long, nous suivons une famille de touareg, nomades du désert,
qui devra faire face aux conséquences de l’acte de Kidane, l’éleveur de
bétail.
En une heure et demie, le réalisateur fait une radiographie de la vie au
Nord Mali alors agité et chahuté par les excès de l’islamisme radical.
Pourtant, on ose espérer que la famille touareg finira par s’en sortir
car dès le début, on peut noter qu’elle est épargnée et vit à l’écart
des turbulences de la ville.
Les acteurs, véritablement dans la peau de leurs personnages, nous font passer de fortes émotions.
Si Abderrahmane Sissako dénonce la radicalisation des djihadistes,
certains d’entre eux parviennent à garder de vrais sentiments envers la
population qui pratique un islam ouvert (sagesse de l’imam) et
installent le doute sur l’adhésion aux violences des djihadistes.
Malgré les sujets graves abordés durant Timbuktu et le fait qu’ils sont
déjà condamnés, on finit par s’attacher aux personnages et oser espérer
une fin heureuse pour eux. Mais le film reste un reflet de la réalité et
l’on se doute des événements qui risquent d’arriver.
Ludivine Robert, classe de seconde, Lycée Jean-Jacques Rousseau, Montmorency