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15 novembre 2012

Les terminales HIDA en sortie au concert, le 19 octobre ...

Compte rendu du concert, par Théa, Emma et Marion

Le vendredi 19 octobre, trois intervenantes sont venues au lycée pour nous exposer le concert de musique classique que nous allions voir le mercredi 24 octobre à la salle Gaveau. Les deux intervenantes, chanteuses d’opéra (soprano et mezzo-soprano) étaient accompagnées d’une dame organisatrice de l’évènement. J'ai trouvé ces interventions très instructives et intéressantes. […] Les deux chanteuses nous ont montré qu'elles étaient passionnées. Elles ont également, en l'espace de deux heures, su nous transmettre quelques notions sur le chant et peut être enlever quelques stéréotypes que certains pouvaient avoir.

Le point négatif, de mon point de vue, aura été de venir nous voir avant le concert. Cela aurait sans doute été plus intéressant de découvrir par nous même les chants et d'en débattre après.

Le mercredi 24 octobre, nous sommes donc allés à la Salle Gaveau pour écouter le choeur de Radio France. Avant toute chose, il faut noter que la salle est très belle, son architecture est intéressante. L’acoustique est excellente, car dès le début de sa construction, elle était pensée pour la musique de chambre. Nous étions placés au premier balcon sur le côté, ce qui n’empêchait pas d'avoir une bonne audition, mais j’aurai bien aimé voir la pianiste, Marie-Josèphe Jude de face. Puis, les chants ont commencé : de Schumann à Debussy, Schubert et Poulenc. Il y avait également

des chants d'ensembles, des solos et des duos. Les solos joués au piano m’ont émerveillée. Le compositeur que j'ai le moins aimé était sans aucun doute Poulenc. Pourquoi ? Peut-être parce que j’ai ressenti une certaine monotonie. (Maintenant, je dois avouer que ce compositeur m’est très peu familier, je ne demande qu’à le découvrir !). En revanche j'ai adoré Schumann, Schubert et Debussy. Les chants lyriques chantés dans des langues, autres que le français (l'allemand, ….) donnent, de mon point de vue, une autre atmosphère et les mélodies sont réellement féeriques et envoûtantes.

Théa

 

[…]Le concert que nous avons vu mercredi soir à la salle Gaveau a duré environ 1h15. Il y avait de nombreuses chanteuses, toutes sur leur 31 et toutes habillées en noir. La première demi-heure était passionnante, j'étais envoûtée. Les chants allemands étaient très agréables et passionnants, d'autant que j'ai reconnu ceux que nous avions écoutés en classe. J'en ai même eu des frissons et j'ai trouvé cela magnifique. Puis lorsque les femmes ont changé de compositeur et qu'elles sont passées à Francis Poulenc, j'ai décroché. Les paroles étaient en français et j'ai trouvé les paroles trop enfantines, et j'ai pensé que si nous n'avions pas compris les paroles, cela aurait été plus intéressant. Le pianiste, lui, était excellent ! Il m'a fait rêver, surtout avec le dernier morceau qu'il a joué. Il me semble que c’était un morceau de Debussy. Il m'a envoûté, ce morceau était très doux, très liée, fluide et non saccadé comme les autres. J’entends par là que les autres morceaux étaient trop entrecoupés de pauses, cela m'a dérangé et j'ai donc largement préféré la fluidité de ce dernier. Malheureusement, je n'ai pas pu voir les mains du pianiste qui devaient aller à une vitesse incroyable et qui devaient frôler, survoler le piano. Là où nous étions placés nous ne pouvions pas tous voir de pianiste, et certaines chanteuses étaient cachées, cela est dommage.

Emma

 

Une semaine avant le concert nous avons reçu l’intervention de deux choristes de radio France.

Une était soprano c'est-à-dire que sa voix avait une tonalité grave au contraire de l’autre chanteuse qui était plutôt alto. Ce fût une intervention très intéressante d’autant plus que très peu d’élèves de la classe jouaient d’un instrument. Pour ma part je n’avais aucune connaissance de la musique classique et cela m’a beaucoup servit avant le concert.

J’avais peur que le concert ne m’atteigne pas à cause des connaissances que j’avais acquise lors de l’intervention, comme dans les musées lorsque l’on prend un guide audio la magie laisse place à l’instruction. Et je n’aime pas du tout cette démarche pour découvrir les œuvres. J’ai donc été agréablement surprise en prenant plaisir à écouter les choristes nous expliquer le fonctionnement de la voix et l’histoire de Schumann par quelques anecdotes. De plus elles nous ont appris des choses de façon ludiques qui a su capter notre attention jusqu’à 17h40 !

Le 24 au soir on a assisté au concert, et j’avoue que je m’attendais à être plus touchée que je ne l’ai été, […] comme lorsque les intervenantes de radio France ont chanté devant nous. Peut être parce que elles étaient plus prêt et que c’était plus intime. Je le referais donc avec plaisir juste par curiosité de découvrir des nouveaux chants mais aussi par plaisir d’être dans une salle et d’écouter en directe, en présence de vrais mélomanes car pour moi finalement ce qui m’a le plus intéressé ce n’est pas ce qui se passait sur scène mais dans la salle. Il était amusant de voir que les réactions des auditeurs étaient très différentes d’une rangée à l’autre, d’une place à l’autre, d’une personne à l’autre.

Marion

29 janvier 2012

Love me Do ... des Beatles ... le point de vue d'Alexis

A l'issue de l'exposé d'Oriane sur Love Me Do des Beatles, Alexis a émis des réserves sur l'intérêt que représente cette chanson dans le parcours des Beatles ; il nous donne ici par écrit son point de vue, que je trouve très intéressant, et qui éclaire "en creux" le billet d'Oriane ...

L'exposé d'Oriane était très intéressant même si personnellement je n'aurais pas pris cette chanson pour présenter ce groupe plutôt légendaire. Cette chanson est certes très importante pour les Beatles car c'est la première à sortir officiellement. Seulement les scarabées sont connus pour leur composition révolutionnaire ce qu'on retrouve peu malheureusement dans ce morceau. En effet nous pouvons dire que les Beatles ont révolutionné la musique dans sa composition, on le remarque quand on sait qu'ils sont encore aujourd'hui repris dans le Jazz qui est un des genre musicaux des plus complexes. Les Beatles ont repris les « codes » de la composition à leur façon et l'ont fait de manière fort brillante car la musique ne s'en est pas encore remise. Ca ne se ressent donc pas tellement sur ce morceau (je me trompe peut être n'étant pas non plus un très grand spécialiste), en effet Love me do est composé de façon très classique mais très efficace, le morceau est simple et nous rentre dans la tête, grâce à une suite d'accord très simple et classique. On ressent par ailleurs des influences de genre musicaux antérieure au Rock comme le Blues ou la Country dans le riff d'harmonica par exemple. Ce riff y est pour beaucoup dans le fait que cette chanson nous reste dans la tête tout comme la simplicité et la redondance des paroles. On remarque aussi certaines choses dans cette chanson qui deviendrons caractéristiques des Beatles comme les deux guitares, les deux voix ou encore la fameuse bass  de Paul McCartney.

Nous avons donc la chanson qui a lancé les Beatles, ce n'est pour moi pas leur plus grand chef d'œuvre et surement une de leur chanson les plus commerciales. Mais c'est un choix judicieux étant leur premier titre à enflammer les ondes. 

 

25 janvier 2012

Thème rock en histoire des arts ... deuxième partie

L'exposé d'Oriane sur Love me do a décidément été une source d'inspiration pour tous ... après la mise au point de Mélanie sur Country Joe, voici un exposé d'Eugène sur le mouvement rock en général ... et qui répond à bien des questions, et notamment à celle qu'on s'était posée en classe : "qu'est-ce que le rock ?"

Le rock’n’roll est un genre musical de la musique populaire Afro Américaine qui est née aux Etats-Unis pendant les années 1940 et au début des années 1950. Il est issu du Rythm and Blues. Inventé par les musiciens noirs des Etats-Unis d’Amérique, il permet dans les années 1950, avec des musiques simples et des paroles légères (mais non chargées de connotations en tout genre et plus ou moins explicites), de faire oublier la crise des années 1930 et la fin de la guerre. Au départ le rock était une musique dansée. Il deviendra par la suite une musique chantée.

 

I/ Les origines de la musique Rock 

 

A) Le Rock, une véritable révolution musicale


A l’origine, le rock'n'roll était une musique  dansée inspirée du Rythm and Blues américain. Cette dance a été notamment pratiquée par les Big Bands de Jazz de Count Basie ou de Jay Mc Shann à la fin des années 1930. Elle a ensuite été popularisée par des artistes noirs tels que Chuck Berry et Fats Domino. Le rock’n’roll est par la suite chanté.

C’est à l’occasion de la création d’une émission radiophonique par le Disque Jockey Alan Freed « Moondog's

rock And Roll Party »  datant de 1951 que le terme Rock and Roll apparaît.

C’est un mélange entre les « musiques noires », le blues et le jazz, et les « musiques blanches», la country music et le folk. Il est né dans les années 1950. C'est une musique qui symbolise la révolte,  la liberté et l'indépendance. Dans les chansons il est très souvent question de sex, de filles, de drogues ou de mort.

Grace au rock la jeunesse se libère, s'exprime, se rebelle petit à petit. Le rock se fait connaître du grand public grâce à deux évènements: le Moondog's Rock And Roll Party. Puis également grâce au  générique du film Graine de violence (Blackboard Jungle) interprétée par Bill Haley & His Comets appellé Rock Around The Clock. Ce titre fera le tour du monde. Le disque de Bill Haley se vendra par la suite à 25 millions d'exemplaires. Le rock s’est également développé grâce  aux progrès technologiques tels que ledisque 45 tours, la télévision ou la radio.

 

La période de développement du rock voit apparaître du matériel électrifié et des synthétiseurs, bouleversant ainsi les codes musicaux traditionnels. L'apparition de la guitare électrique est un événement majeur dans l'histoire du rock'n'roll car elle est l'instrument de prédilection des rockeurs. Après avoir inventé le microphone pour la radio et le téléphone, un ingénieur de chez Gibson, Lloyd Roar, eu l'idée de faire la même chose pour la guitare en 1923. Mais ce n'est qu'en 1931 que le premier modèle fut commercialisé par Rickenbacker et mis au point par Beauchamps et Paul Barth. En raison de sa forme, il fut baptisé « Frying Pan » (poêle à frire). Avec une caisse de résonance très plate, le son était beaucoup plus « net ». Dans les années 40, l'invention de la solid-body ou caisse pleine convainc les musiciens d'adopter la guitare électrique. Arrive par la suite, en 1954, la célèbre Stratocaster de Fender qui sera la guitare favorite des plus grands musiciens des années 1960. Au fil des années, la guitare se perfectionne de plus en plus et prendra par la suite des formes inhabituelles telles que la guitare à deux manches.

 

 

B) Les trois grands piliers du Rock 

Il est impossible de parler du rock'n'roll sans mentionner les noms de ses trois grands piliers Bill Haley, Chuck Berry et bien sûr Elvis Presley. Sans eux le rock'n'roll ne serait sans doute pas devenu ce qu'il est et serait tombé rapidement dans l'oubli.


Bill Haley.

Bill Haley est né le 6 juillet 1925 dans le Michigan. C'est à l'âge de 8 ans qu'il construit sa première guitare. Puis, il sort son premier disque à 18 ans et tourne dans les bars du Middle West. Il travaille dans une station radio lorsqu'il remarque que la musique noire remporte beaucoup de succès auprès des jeunes blancs. En 1951, avec son groupe The Saddlemen, il fait des reprises de country pour le label Essex, puis se consacre au "rythm'n'blues électrique" avec Crazy, man, crazy, l'une des premières références du rock. Ses musiciens sont rebaptisés les Comets. En 1954, Bill Haley rejoint le label Decca pour son premier hit, une reprise de Shake, Rattle & Roll qui se vend à 1 million d'exemplaires. Quelques mois plus tard, il réenregistre une version de Rock Around the Clock de Sunny qui devient une chanson culte. On dénombre, aujourd'hui, 160 versions en 35 langues vendues à 22 millions d'exemplaires. Certaines personnes pensent que Bill Haley est le véritable inventeur du Rock'n'roll.

Chuck Berry.

Chuck Berry est né le 18 Octobre 1926 dans le Missouri. Il est lui aussi considéré comme un des pères fondateurs du Rock'n'Roll. Son influence sur le monde du rock est importante .Dans sa jeunesse, il apprend la guitare jazz et mène une vie de délinquant, ce qui lui coûtera 3 ans en maison de redressement après un vol. Là-bas, il se consacre exclusivement à la musique. Il se lance ensuite dans une carrière de musicien au début des années 1950, après avoir tenté sa chance dans la photographie et la coiffure. En 1952, lui et son premier groupe, composé du pianiste Johnny Johnson et du batteur Ebby Harding, se forgent la réputation de «performers » dans les boîtes de St Louis. La mode est au jazz, il se lance dans ce genre avec un deuxième groupe nommé le Chuck Berry Combo, où il joue une musique plus personnelle et devient vite une attraction de la ville. En 1955, c'est la chance de sa vie, il est recommandé à Leonard Chess par Muddy Waters. Il enregistre Ida Red rebaptisée plus tard Maybellene qui devient une vraie révolution musicale.

Elvis Presley.

Elvis Presley naît le 8 Janvier 1935 dans une famille pauvre du Missipi . Il paraît qu'à l'âge de 5 ans Elvis prétendait entrer en contact avec lui. Les parents Presley fréquentaient régulièrement l'église protestante où Elvis chantait déjà en passant du rythm'n'blues à la ballade country (racines du rock'n'roll). Pour ces 12 ans Elvis reçoit sa première guitare radio qui sera son objet fétiche. Quelques années plus tard, Elvis passe aux studios Sun où chacun pouvait enregistrer ses deux chansons préférées pour 4 dollards. Il y enregistre My happiness et That's when your heartaches begin pour sa mère. Puis, le 5 juillet 1954, accompagné de scotty Morre et de Bill Black, l'un est guitariste et l'autre bassiste, il enregistre la chanson qui le fera repérer par le producteur Sam Philips, That's allright (mama) d'Arthur Crudup. C'est cette chanson qui ouvre la voie au futur « king ». La firme RCA rachète le contrat d'xclusivité pour un film où Elvis interprête 4 chansons avec le titre unversel Love me tender qui devient disque d'or ainsi que Loving you. Un an plus tard, après le tournage de King Créole, Elvis est engagée dans l'armée. Sa mère meurt peu de temps après et très affecté, Elvis quitte la scène. Il revient après 8 ans d'absence avec une nouvelle chanson If I can Dream. Le disque se classe desuite dans la longue série des disques d'or. En février 1976, Elvis enregistre son dernier disque chez lui à Graceland et en six joursil a sorti From Elvis Boulevard, Memphis, Tennessee. Lors d'un de ses derniers concerts, Elvis est tellement harassé par le rythme des tournées et dopé par les pilules qu'il en oublie ses paroles. Il chante une dernière fois au Marcket Square Arena d'Indianapolis le 16 août 1977 et s'éteint après une overdose.

  

II) Evolution


A) Une popularité grandissante


Le Rock’n’roll arrive en Europe avec les troupes de l'OTAN et connaît un rapide succès à partir des années 60. En France, une "culture jeune" apparaît alors, qu'Edgar Morin baptise aussitôt "yé-yé". Le jean est l'uniforme de ceux qui se prétendent non-conformistes. L'électrophone, le disque 45 tours et le poste à transistors sont des éléments indispensables de la jeunesse de l’époque. La surprise-partie et l'écoute de Salut les Copains, émission de radio lancée en 1959 par Frank Ténot et Daniel Filipacchi deviennent incontournables. C'est le temps des "idoles des jeunes"  comme Johnny Hallyday, qui produisent tubes sur tubes et se donnent des noms à consonances anglo-saxonne. Les Chaussettes Noires d'Eddy Mitchell rivalisent même  avec Les Chats sauvages de Dick Rivers.


Contrairement à l'Amérique, l'Europe connaît l'apparition de petites formations composées de guitares, basses et batteries, insufflant une nouvelle agressivité au rock'n'roll, transformé en rock. Le genre musical évolue donc avec une opposition de plus en plus prononcée entre les tendances "pop" et "rock". La popularité grandissante de ce style musical va permettre à certain nombre de groupes d'atteindre la célébrité. C’est à partir de là que le Rock fait son entrée dans le "show business" et le "star system".


Le mouvement pop rock domine la décennie des années 60 et se propage grâce à un certain nombre de groupes emblématiques. L'année 1967 semble constituer une rupture dans ce domaine avec la sortie de Sgt.
Perpper's Lonely Hearts Club Band des Beatles, de Their Satanic Majesties Request des Rolling Stone, de Surrealistic Pilow de Jefferson Airplane. Ces derniers se partagent la scène rock en Angleterre, en éclipsant toutes les petites formations. Ce "duel" entre ces divers mouvements permet l'éclosion de nombreuses formations notamment à Londres, transformée en "Swinging London" dès le milieu des années 60. La capitale anglaise devient alors le lieu incontournable de la tendance pop rock, qui connaît un véritable succès.


Ces artistes influencent les musiciens de Blues et de "Hard Rock" tels que Jeff Beck, Jimmy Page (futur membre de Led Zeppelin) ou Eric Clapton, surnommé God, pour ses talents de guitariste virtuose. Ainsi, ils mettent en place la base musicale du "hard rock". Le "blues boom" rend ainsi hommage aux figures légendaires du blues américain et remet au goût du jour les canons musicaux oubliés. La guitare devient donc l'instrument roi. Les artistes sont surtout admirés pour leurs talents de guitaristes. Les déhanchements endiablés et les transes hypnotiques deviennent ainsi des figures classiques des jeux de scène.


C'est à partir de la fin des années 1960 que le rock commence à se diversifier. De nombreuses tendances voient ainsi le jour. Les riffs tranchants et saturés, les sections rythmiques martiales et les chants paroxystiques sont au rendez-vous et contribuent à l'émergence d'un style plus dur appelé "hard rock". Dans le même temps, du coté de San Francisco émergent de nouvelles tendances musicales.

 

Berceau du mouvement hippie et psychédélique, cette ville voit l'éclosion de groupes inspirés initialement de la musique folk mais créant rapidement leurs propres identités. Le groupe Gratefull Dead est le principal représentant de cette tendance avec son célèbre album Anthem of the Sun (1968).


Les années 1967-1968 constituent dans ce domaine une année déterminante avec la sortie de plusieurs albums fondateurs tels que The Doors du groupe éponyme avec le "The end" si provocateur ou Disraeli Gears de The Cream. Les artistes rallongent la durée de leurs chansons et parlent de sujets considérés jusque là comme tabou. La drogue notamment est considérée comme un moyen de s'échapper de ce monde terrestre et permet d'accroître la créativité des artistes. Les Pink Floyd sont également en haut de l'affiche avec leur album Darck Side of the Moon, sorti en 1973 qui connaît un véritable succès les propulsant au sommet des hits parades.

 

B) Multiplication des influences à partir des années 1970 :


A partir des années 1970 le rock se fragmente en de nombreux sous-genres tels que le "Glam rock", le "rock progressif" ou encore le "Jazz rock". Les groupes se succèdent et commencent tous à utiliser des synthétiseurs qui deviennent essentiels pour leur musique. Genesis commence à être connu avec son album The Lamb Lies on Broadway (1974), après la sortie deux ans plus tôt de l'album Fragile de Yes. Tous ces artistes font partie du "Glam rock"


Le "Glam rock" s'étend des années 70 aux années 80. Il représente un style plus "glamour" où les artistes deviennent des androgynes à l'apparence assez vampirique comme David Bowie. Ce dernier aux attitudes plutôt excentriques et ambigües sort en 1972 un des albums les plus connus de l'époque The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders From Mars. Il est le symbole du "Glam rock".


Il est suivi de près par un groupe émergeant promis à un succès grandissant, The Queen qui sort en 1975 A Night at Opera.


Le début des années 70 voit également apparaître les musiques électroniques. Cette période marque donc l'éclatement et l'enrichissement du rock qui devient dans le même temps un moyen de contestation contre la culture dominante et les inégalités sociales. Le folk rock par exemple, propose une musique épurée avec des textes revendicatifs, sombres et inhabités. Ce style musical utilise plutôt des instruments acoustiques, des chants traditionnels. Ces artistes américains proposent des descriptions réalistes des Etats-Unis, à la fois ironiques et désabusées. Ils préfèrent l'honnêteté à l'apparence et rejettent donc l'American way of life. Bruce Springsteen est l'héritier de ce mouvement.


Vers le début des années 70, le rock se féminise de plus en plus avec l'apparition de grandes figures comme Joan Baez ou Janis Joplin. Cette dernière est la première femme à être reconnue dans le monde du Rock. Son premier album I Got Dem Ol'Kozmic Blues Again Mama est sans doute à l'origine de nombreuses vocations féminines. Quant à Pearl, il s'agit d'un album posthume car la chanteuse est morte d'une overdose en 1970 à l'âge de 27 ans. La drogue fait alors des ravages puisqu'elle est aussi à l'origine de la mort de Jimmy Hendrix deux semaines plus tôt. Ces pionnières étaient des exceptions dans un monde essentiellement masculin. Elles ont permis à de nombreuses artistes féminines de pouvoir s'imposer dans le monde rock. C'est ainsi que la planète rock est aujourd'hui fortement représentée par les femmes. Elle a ainsi permis aux autres femmes de pouvoir s'imposer, telles que Patti Smith ou plus récemment encore Avril Lavigne qui connaît un immense succès.

Parallèlement à l'arrivée des "rockeuses" sur scène, le "rock progressif" connaît un certain succès. Les groupes utilisent de nouveaux instruments comme les synthétiseurs et créent ainsi des atmosphères irréelles que l'on retrouve dans leurs concerts. Ils cherchent alors à renouveler le rock en le mélangeant à d'autres formes d'expressions artistiques comme le théâtre ou le mime. Ils n'hésitent pas parfois à revisiter certains passages de la musique classique en les adaptant à leurs sonorités comme le Prélude de Bach par Stuart Ham. Aujourd'hui encore, ce genre influence considérablement certains groupes de "heavy metal", comme le groupe Justice par exemple.

Parallèlement au "Glam rock», le "hard rock" connaît un véritable succès avec une deuxième génération de musiciens, notamment le groupe AC/DC composé des frères Young. Ces derniers sortent un album au succès  planétaire : Highway to Hell (1979) qui ouvre la voie à toute une génération de groupes qui connaissent un succès énorme. C'est ainsi que Aerosmith est propulsé au sommet grâce à son album Rocks. Les Black Sabbath avec le chanteur Ozzy Osbourne sortent en 1970 le mythique Paranoid.


Quant aux musiciens de Deep Purple, ces derniers s'engouffrent également dans cette passe et sortent en 1972 leur album Machine Head.


D’autres groupes de "hard rock" et de "heavy metal" reprendront le flambeau au cours des années 80. Guns N' Roses sort son premier album en 1987 intitulé Appetite for Destruction. Metallica émerge de la scène rock en 1981 et sort en 1986, Master of Puppets, juste avant la mort du jeune bassiste Cliff Burton.
Iron Maiden («la Dame de fer »), est un des premiers groupes commerciaux dont le succès repose essentiellement sur des symboles sataniques. Le groupe sort de nombreux albums dont Fear of The Dark qui est le plus populaire.


Côté français, ce sont les groupes comme Trust qui représente le "hard rock" au cours des années 80. Le groupe est notamment connu pour son morceau antisocial.

Les artistes abandonnent les bases musicales du début des années 60. Leur musique se durcit, le rythme s'alourdit et les amplis sont de plus en plus saturés. Ils commencent à privilégier des mises en valeurs extramusicales comme les vêtements et le maquillage qui font l'objet d'une recherche parfois poussée à l'extrême.

Leur popularité est grandissante, ils attirent un public toujours plus nombreux. Ce genre est souvent confondu avec le "HEAVY METAL" évoquant le marteau des dieux de la mythologie nordique. Certains groupent créeront même tout un univers autour de leur musique.


En opposition à ce style, le mouvement "punk" explose littéralement en Angleterre à la fin des années 1970. Il symbolise une révolte totale, intense et violente contre l'ordre établi, qu'il soit politique, social ou culturel. Leur musique est saccadée, avec un rythme plus rapide que jamais, un son riche en dissonances et des voix dissonantes. La violence est profondément ancrée dans leur jeu de scène avec la destruction des instruments de musique sur scène.


Si les années 80 débutent avec la domination du punk, certains artistes proposent de nouvelles influences. C'est ainsi que la "NEW WAVE" se développe dans un contexte de crise économique aux conséquences sociales dramatiques. Les nouveaux artistes de la scène rock remettent en cause le discours punk, et la révolte cède la place à une résignation voire à un certain pessimisme. Leur musique est adaptée à leur esthétique marquant le désespoir. Les ambiances sont froides, les basses très présentes, les guitares aériennes des synthétiseurs vaporeux et des rythmes réguliers ont un aspect presque monotone.


Les musiques électroniques sont dorénavant intégrées à la grande famille du rock et proposent de nouvelles ambiances et des sonorités plus complexes.

 

 

III) Naissance d’une culture alternative grâce au Rock : Le mouvement Hippie dans les années 1970 

 

LE MOUVEMENT HIPPIE naît à San Francisco en 1966. Pour la première fois dans l'histoire des Etats-Unis, émerge une étrange population, comptant en majorité des individus de 14 à 25 ans, qui rejettent les valeurs établies et témoignent d'un esprit de contestation à l'échelle nationale. Une partie de la jeunesse américaine rêve d'un idéal de vie communautaire, débarrassée de l'autorité des parents, des patrons, et fuyant la société de consommation. Les hippies se révoltent contre l'autorité et la hiérarchie d'un pays dominé par l'argent. Ils revendiquent la non-violence et pacifisme, symbolisé par la fleur, et mettent l'accent sur les valeurs écologistes et égalitaires. Les hippies mènent la vie qu'ils veulent simple, à la "cool", comme le suggère leur slogan "PEACE & LOVE" ou "faites l'amour, pas la guerre". Ils revendiquent une liberté totale de l'amour physique, alliée à l'usage des drogues hallucinogènes. La feuille de cannabis est un de leurs principaux symboles. Ils encensent les marginaux et célèbrent le chaos et la mort. Avec ce mouvement, une musique prend son essor. C'est l'acid rock ou l’underground, qui tourne en dérision le mode de vie américain, exprime un désenchantement profond des jeunes de l'époque et aspire à un monde meilleur. Par la suite, elle devient plus dure et message de révolte, notamment lors de leur manifestation contre la guerre du Viêt-Nam à laquelle ils refusent de participer. Ils revendiquent le droit de dire "non" à la guerre menée contre les vietnamiens. C'est en 1967 que le mouvement hippie va être le plus important. On compte désormais près de 50 000 jeunes adeptes du mouvement qui parcourent le pays entier pour aller écouter les nouveaux artistes (Janis Joplin, Jimi Hendrix ...). Cette passion pour la musique a fini par toucher l'ensemble de la jeunesse américaine. Le premier grand festival rock voit d'ailleurs le jour à cette période. 50 000 personnes se sont déplacées jusqu'en Californie pour assister au "Monterey Pop", inventeur d'un nouveau type de concert, en présence de trente groupes du monde entier. Suite au succès du festival de "Monterey Pop", les festivals s'enchaînent. Le fameux festival de "Woodstock" en août 1969 accueille 500 000 personnes qui s'y réunissent pour assister à trois jours de paix, de musique et d'amour. Ils ont tous la volonté de changer la société, d'abolir les différences sociales et le racisme, d'établir l'égalité entre les sexes.


De cette contre culture naît également un style vestimentaire singulier en accord avec le mode de vie des hippies. On peut même dire qu’il remette en cause toute forme de mode. Les adeptes ont les cheveux longs quel que soit leur sexe, portent des vêtements très colorés, sans marques et inspirés de l'Inde, telles que des chemises à fleurs, des jeans pattes d'éléphant et des sandales en cuir. Les filles se maquillaient de façon psychédélique, se teignaient souvent les cheveux au henné qu’elles tressaient et paraient de fleurs. Les garçons se laissaient pousser la barbe, se maquillaient d'un trait de khôl noir et gardaient souvent une guitare folk avec eux.

 

 Conclusion :

Les pionniers du rock sont avant tout des musiciens noirs. Cependant ce seront par exemple des musiciens comme Elvis Presley qui révèleront le rock au monde entier. La popularité du rock vient de sa capacité à dépasser les barrières sociales et raciales. C'est à l'origine une musique noire qui s'imposera à un public blanc. Cet exploit est appelé le "CROSSOVER" qui signifie "passer au dessus". Le rock a une influence sur le style vestimentaire et le mode de vie des gens. Aujourd'hui, il s'est finalement adapté aux différentes générations qui se sont succédé depuis 1950. Le rock à travers les messages qu’il transmet est une musique de jeunes. 

 

Thème rock en histoire des arts ...

Lors du dernier cours, Oriane nous a fait un exposé très intéressant sur les Beatles ; cela nous a amené à parler musique, et plus particulièrement musique rock ...et à nous interroger sur "qu'est-ce que le rock" ... heureusement nous avions quelques experts. De fil en aiguille, nous avons regardé un extrait de Retour Vers le Futur (1985) où on voit le héros, Marty Mac Fly repartir dans les années 1950 et interpréter avec quelques années d'avance la chanson de Chuck Berry, Jonnhy B. Goode (1959) ... Vous pouvez revoir la scène ici ...

Nous avons conclu par le concert de Woodstock (déjà étudié en novembre avec la classe de terminale S4, ici et ici, et nous avons écouté le célèbre final de Jimmy Hendrix, the star spangled banner, et I feel Like I'm Fixin to die de Country Joe ("Joe" à cause de Joseph Staline ...).

Ci-dessous les recherches de Mélanie sur la chanson de Country Joe, à lire, c'est très intéressant !

La guerre de Vietnam longtemps critiquée, fut une source d'inspiration pour beaucoup de chanteurs. La culture hippie alors bien présente dans les années 60, donna lieu à un énorme festival aux Etats-Unis où la paix et l'amour régneraient, tout en appelant à la fin de la guerre. Woodstock de son nom, est aujourd'hui un mot provoquant autant de nostalgie que d'engouement.

Ceux présents sur le site les 15, 16 et 17 août 1969, se souviennent bien sûr de l'ambiance unique provoquée par les 450 000 spectateurs, des hélicoptères obligés d'amener les artistes sur scène et de ces chansons si particulières, que les fans continuent encore à fredonner aujourd'hui.

 

Outre le célèbre solo de guitare de Jimi Hendrix, reprenant l'hymne Américain, pour mieux le contester, on pourra aussi retenir la chanson de Country Joe & The Fish, lançant une invitation satirique sur l'envoie des jeunes Américains à la guerre du Vietnam.

Si elle n'était pas un éminent succès à l'époque, le public de Woodstock en connaissait tout de même les paroles et les divers documents concernant le festival l'on intégrée, faisant d'elle aujourd'hui, un des classiques du mouvement anti-guerre du Vietnam.

 

Mais comment se fait-il qu' ''I feel like I'm fixin' to die'' soit si soudainement reprise en cœur par tout le public durant Woodtsock ?

 

1) Country Joe face au public :

 

De la chanson interprétée par Country Joe, la première chose que l'on retient, c'est sa reprise du ''fish cheer'', faisant parti d'une autre des chansons du groupe. Le ''cheer'' n'est autre qu'un encouragement habituellement interprété par les pompom girls qui, pour encourager leurs équipe, épèlent son nom. Pour Woodtsock, le ''fish cheer'' est remplacé par le ''fuck cheer'', donnant alors :

« Give me a F, give me a U, give me C, give me a K !! »

La majeure partie du public qui ignorait alors l'arrivée de ce chanteur sur scène, se mit à reprendre les lettres avec lui, l'applaudissant même. Le succès d'I feel like I'm fixing to die était donc déjà en marche. On notera d'ailleurs que l'utilisation du ''cheer'' aide souvent les chanteurs à capter l'attention de leur public.

Autrement, durant son interprétation, il invite les gens à chanter avec lui et leurs reproche même de na pas chanter assez bien pour arrêter la guerre. Tout ceci contribue à défier les spectateurs de mieux faire.

Tout est alors une question de charisme. Un live bien mené est après tout un live où le chanteur joue avec son public. Aujourd'hui par exemple, le groupe de pop-rock Shaka Ponk a su gagner en notoriété grâce à sa force sur scène.

Cependant, avec Country Joe l'ambiance musicale est foncièrement plus douce et l'ovation se fait dans un calme digne du ''flower-power''.

Mais passé l'ambiance générale déjà très appréciable, les paroles en elles-même contribuent à être reprise en cœur à un tel festival.

 

2) La chanson anti-guerre :

               

Sur un rythme posé rappelant la musique country, Country Joe invite les jeunes Américains à s'engager pour la guerre au Vietnam. Bien sûr tout est dit avec sarcasme et dénonce l'envoie à la mort de tous ces jeunes. L'ironie apparaît même dans le refrain, repris en cœur par tout le monde :

 

« […] And it's five, six, seven,

Open up the pearly gates,

Well there ain't no time to wonder why

Whoopee! we're all gonna die. »

 

« […] Et c'est 5, 6, 7,

Ouvrez les portes du paradis,

Eh bien, ce n'est pas le moment de se demander pourquoi,

Youpi ! Nous allons tous mourir. »

 

L'utilisation successive du 1, 2, 3 et 4, 5, 6, n'est pas sans rappeler la comptine se basant sur la même suite de chiffres. Cela donne évidement au refrain un côté entêtant. C'est d'ailleurs la première chose que l'on retient de la musique et que l'on ne cesse de fredonner. La chanson tient là son public donc.

S'en suit que les couplets reprenant un thème bien en vogue de l'époque : la guerre au Vietnam, confère à donner un aspect engagé à la chanson, ralliant une majeur partie des jeunes à sa cause.

 

Conclusion :

Country Joe est définitivement entré dans la légende de Woosdstock par sa chanson. Il a su mettre le large public du festival en osmose et créer un engouement tout particulier avec son refrain. Si bien sûr, aujourd'hui on peut se sentir éloigné du sens de ses paroles, reste que lorsque qu'on l'écoute, I feel like I'm fixin' to die garde son rythme entêtant et sa connotation sarcastique, nous ramenant automatiquement à l'époque de la guerre de Vietnam.

 

Love me Do ... des Beatles, par Oriane


Oriane a fait la semaine dernière un exposé sur la chanson Love Me Do des Beatles (à écouter iciVoici ce qu’elle nous en dit :

 

Love Me Do, la première chanson des Beatles : « The Beatles est le groupe britannique le plus connu dans le monde, ce fut le premier groupe à autant déchainer les foules. Ils ont marqué leur époque mais ils continuent d'influencer également les groupes rock actuel.  Love me do est leur première chanson édité, en 1962. Cette chanson est donc significative dans la carrière des Beatles. Elle est représentative de la spécificité musicale du groupe. De plus c'est lors de l'enregistrement de cette chanson que Ringo Starr a rejoint le groupe.


Il y a eu trois versions de cette chanson, la première fut avec Peter Best le batteur de l'époque des Beatles. Cependant, Georges Martin, leur producteur, accepte de signer les Beatles sans leur batteur car il ne le trouve pas assez bon. Ils se présentent alors à la session suivante avec Ringo Starr, qu'ils considèrent comme le meilleur batteur de Liverpool. Le seconde enregistrement avec cette fois-ci Ringo Starr à la batterie ne convient toujours pas au producteur, c'est pourquoi il fait appel à Andy White un batteur studio professionnel, pour le troisième enregistrement. Ce fut cette dernière version qui a était conservée pour leur album. Cependant Ringo Starr restera le batteur des Beatles et le sera sur toutes les autres chansons du groupe (sauf pour Back in URSS ; Dear Prudence où c'était John Lennon).

Paul McCartney compose Love me do à l'age de 16ans. A l'origine elle devait être une chanson blues, mais il la retravaille et l'améliore avec l'aide de John Lennon, ce dernier écrit notamment le riff d'harmonica. Le thème des paroles est simple, «  je t'aime, alors s'il te plait aime moi » constitue pratiquement les seules paroles de la chanson. Le mot « love » y est répété 21 fois, cette simplicité lyrique est présente à plusieurs reprises dans la discographie des Beatles.



 Cette chanson est novatrice : en effet, Love me do est chantée par deux voix très complémentaires. C'est à travers  cette chanson, que le groupe trouve le chant à deux voix. Lors de l'enregistrement, arrivé au refrain, au milieu d'une phrase, John Lennon « love me... » mais au lieu de prononcer le « do » il joue de l'harmonica. Georges Martin intervient, quelqu'un d'autre doit faire le « love me do », il propose alors à Paul McCartney de le faire. C'est  à partir de cela qu'ils ont prit l'habitude de ce partager les chansons. De plus, leur producteur, leur a proposer d'enregistrer un autre single, à la place de Love me do, intitulé How do you do it. Cependant cela ne les intéresse pas car ils veulent jouer leurs propres chansons. Ils mènent donc une carrière d'auteurs-compositeurs, ce qui est assez rare à l'époque.

De plus, la chanson sort dans un contexte particulier : dans les années 1960, l'industrie musicale est en pleine expansion. Il est désormais possible de donner des concerts dans des salles de plus en plus grandes. La musique devient aussi visuelle et accessible au grand publique, grâce à l'explosion des émissions télévisées qui sont de plus en plus regardées par un public familial. Les Beatles sont les premiers à passer dans une émission diffusée en « mondovision », c'est à dire diffusée dans le monde entier, le 25 juin 1967. Ils ont également eu l'intelligence de mêler à des standards du rock comme Kansas City des chansons susceptibles de plaire à la génération précédente. Enfin, c’est l’apparition du single …

 

Cependant, cette chanson s’inscrit dans une tradition musicale : tout d'abord à cause de l'aspect gospel et mélancolique rendu par l'harmonica joué par John Lennon. En effet le gospel est un chant religieux noir américain et depuis les années 1870 les instruments sont de plus en plus présents aux offices : orgue, harmonium, instruments à cordes, claquements de main et mouvements de cordes. Le rythme de l'harmonica fait un rappel à cela.

 

A la même époque (en 1964), un autre groupe britannique explose, les Pink Floyd, un groupe de rock plus « expérimental ». Leurs textes sont à l'opposé des Beatles plus philosophique, avec des lyriques plus compliquer  et satirique. Leur instrumentale est composé de guitares électriques, de percutions, d'une basse, un clavier et des chanteurs. Le contraste des influences ainsi que des compositions musicales rendent les Beatles hors norme dans le milieu du rock.

               

Le 5 octobre 1962, sort Love me do, qui n'atteint que le 17ème rang au palmarès britannique, cependant leur second 45 tours Please Please Me est propulsé au premier rang.

 

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