Mot-clé - cinéma

Fil des billets

18 décembre 2011

La propagande dans les régimes totalitaires

Pour étudier la propagande dans les régimes totalitaires, nous avons étudié deux films, de nature très différente : 

Le premier était un extrait du cuirassé Potemkine, réalisé en 1925 par Eisenstein, et qui est un film de propagande pour le régime soviétique. Ce film est une commande du comité du parti communiste qui propose un retour sur les évènements de 1905, pendant lesquels des soldats du cuirassé Potemkine se révoltent contre le tsar Nicolas II. Dans l'extrait que nous avons vu, la population d'Odessa accueille avec enthousiasme les mutins, jusqu'au moment où l'armée tire sur la foule, qui se disperse affolée. Dans cette scène, Eisenstein veut montrer la cruauté du star et ses soldats, et la vulnérabilité du peuple, formé du prolétariat et de la bourgoisie. Pour cela, Eisenstein utiise différents moyens : 

- des moyens narratifs : les soldats tirent sur des civils désarmés, et notamment sur des femmes et des enfants innocents. 

- des moyens visuels : le montage tout d'abord, qu'on a qualifié de "montage poing" et qu'on pourrait presque appeler montage "coup de poing" : certaines images surgissent en effet devant nos yeux en très gros plan, comme un poing qui se dirigerait vers nos yeux. Ces images en gros plan sont celles des victimes ... les bourreaux eux apparaissent toujours en plan large, leurs visages sont anonymes, on ne les distingue pas l'un de l'autre : 

On observe aussi dans la composition un jeu d'opposition entre des lignes verticales (celles des soldats qui descendent) et des lignes horizontales (celles des marches d'escaliers), coupées par des lignes obliques (celles des fusils des soldats, celles des corps des victimes), créant ainsi un conflit visuel. 

La scène du landau accentue la tension dramatique

Cette scène est une véritable scène culte, et a fait l'objet de nombreuses reprises par les réalisateurs, comme dans les Incorruptibles de Brian de Palma : 

Voilà le landau qui s'apprête à tomber : 

et le landau qui tombe ...

Par ce film, Eisenstein cherche à créer chez le téléspectateur un sentiment d'empathie pour le peuple russe, formé ici des bourgeois et des prolétaires, unis contre la répression du tsar. Dans un autre film, dont nous avons vu des extraits à la cinémathèque (http://blog.crdp-versailles.fr/histargeo/index.php/post/18/12/2011/La-visite-%C3%A0-la-cin%C3%A9math%C3%A8que-en-classe-de-Premi%C3%A8re)  Octobre, réalisé deux plus tard, en 1927, on retrouve des principes identiques : jeu sur les oppositions de lignes (la scène du pont notamment), montage "poing" ... sauf que cette fois-ci, les bourgeois et les prolétaires ne sont plus unis : les bourgeois tentent d'empêcher les prolétaires de prendre le pouvoir, le film se situe en octobre 1917 ...

- le deuxième film dont nous avons vu un extrait était le Dictateur de Ch.Chaplin, réalisé en 1940, et diffusé uniquement aux Etats-Unis, et interdit en Europe. C'est une parodie du régime nazi. Charlie Chaplin y joue alternativement deux rôles, celui de Hinkel (Hitler) et celui d'un barbier juif, et dans l'extrait que nous avons vu, il caricature Hitler en train de prononcer un discours devant la foule.

Dabs ce discours, Charlite Chaplin a recours à des effets théatraux. En effet, il a beaucoup étudié la gestuelle de Hitler qui lui même l'a beaucoup travaillée, comme le montrent les images ci-dessous, où on voit d'une part Charlie Chaplin dans son rôle de Hinkel, et d'autre part Hitler répètant des attitudes qui veut combattive pour l'une, impérative pour l'autre, visionnaire enfin. 

(photos trouvées sur Wikipédia, prises par Heinrich Hoffman en 1925)

Quand à la foule qui l'écoute,elle est totalement domestiquée, réduite à un volume sonore d'acclamations qu'un simple geste de la main déclenche et interrompt. La scène pour tout aussi bien se passer à Nuremberg, qui accueillait les grandes parades du régime. Sauf que Charlie Chaplin en retient essentiellement l'aspect clownesque, et son discours se termine par une musique de parade de cirque, et comme un clown, il fait sortir de l'eau par ses oreilles. Dans une autre scène on le voit jouer avec un globe terrestre : 

Enfin, le discours qu'il tient parodie celui de Hitler : comme lui, il harangue la foule et tient des discours passionnés dans lesquels il refuse toute discussion, et fait appel aux sentiments, en proposant des alternatives simplistes. 

C'est donc un film d'une autre nature que celui d'Eisenstein, puisque ce n'est pas un film de propagande mais un film sur la propagande. Hilter avait lui aussi ses propagandistes, comme Leni Riefenstahl, qui présente, en 1934, le triomphe de la volonté, montrant les grandes parades ordonnées de Nuremberg, ou encore en 1938, les Dieux du stade, montrant la foule en liesse venue célébrer les athlètes allemands lors des JO de Berlin. Mais allez savoir pourquoi, je ne vous en pas montré d'extraits ...

La visite à la cinémathèque en classe de Première

Petit compte-rendu de notre visite pour ceux qui n'ont pas pu venir : contrairement à ce que j'avais prévu, nous n'avons pas visité l'exposition Métropolis ... en revanche, le thème était bien "la foule" ! Nous avons donc visionné dans une salle de cinéma un certain nombre d'extraits de films qui étaient ensuite commentés par notre conférencière ...

Comment raccrocher ces extraits de films au cours d'histoire ? 

- d'abord, les extraits que nous avons vu étaient extraits de films "cultes", qui seront très utiles à votre culture générale et à votre compréhension de l'histoire du cinéma. 

- par ailleurs, ces films nous permettaient de mieux comprendre les différentes traitements de la foule par le cinéma, et ses différentes morphologies. Le premier extrait était un film (que je ne connaissais pas) de King Vidor intitulé "la foule" (the crowd), réalisé en 1927 ; j'ai trouvé le début de l'extrait incroyable, quand il y a ce mouvement de caméra qui nous fait faire une ascension vers le sommet des grattes ciels, pour se diriger dans les bureaux des employés : on se croirait dans une fête foraine, et on a tendance à spontanément lever la tête pour accompagner le mouvement ! C'est à revoir ici http://www.youtube.com/watch?v=6HjlEBU3BCo, à 1,45mn ...et sur l'image ci-dessous

 

et puis j'étais étonnée aussi de voir ces immenses "open space" : 

 

... qui m'ont fait penser à Playtime de Tati, réalisé 40 ans plus tard, en 1967 ...

 

Dans ce film, King Vidor nous présente une réflexion sur la place de l'individu dans la foule ... est-il possible d'avoir une individualité propre, ou nous conformons nous toujours à des codes sociaux, à un effet de groupe ? Par ex quand le héros dit à ses collègues qui les uns après les autres lui disent la même chose : "you birds have been working here so long that you all talk alike !" : "vous travaillez ici depuis si longtemps que vous parlez tous pareils !"

Nous avons vu aussi des extraits de Métropolis, réalisé lui aussi en 1927, le film qui montre une foule uniforme (pour figurer la foule, F.Lang aurait engagé 25 000 figurants !), une foule d'ouvriers esclaves, qui avancent d'un seul pas, dévorée par la machine. 

Puis des extraits d'Octobre, d'Eisenstein, réalisé en 1926. La scène que nous avons vu montre la foule révolutionnaire, unie contre le régime ...

... puis la foule dispersée par l'armée, livrée sans défense à la violence du pouvoir ... avec cette alternance de gros plan et de plans larges que nous avions déjà vu dans le cuirassé Potemkine (http://blog.crdp-versailles.fr/histargeo/index.php/post/18/12/2011/La-propagande-dans-les-r%C3%A9gimes-totalitaires), sauf qu'ici l'effet est inversé : ce ne sont plus les victimes qui font l'objet du gros plan, mais les bourreaux ... La scène se termine avec la fameuse scène du pont, où on voit le pont se lever, et le cheval tomber progressivement à l'eau. Nous avons poursuivi avec un extrait montrant la scène du procès dans M.Le Maudit, de F.Lang toujours, film réalisé en 1931 : cette fois-ci c'est la foule menaçante qui est mise en valeur, une foule assoiffée de sang. Voici un lien pour revoir l'extrait : http://www.youtube.com/watch?v=1g-sfrQnwwg&feature=related

M le maudit devant ses juges, une assemblée de criminels ...

On retrouve cette foule menaçante dans l'extrait de Fury réalisé en 1936 par Fritz Lang, un extrait très dur sur cette foule histérique ... auquel a immédiatement succédé un extrait d'une autre foule, hystérique elle aussi mais qu'on parvient à calmer, dans Vers sa destinée, film de J.Ford réalisé en 1939. 

La foule dans Fury

Q

Enfin nous avons terminé avec Batman, de Tim Burton, sorti en 1989, qui montre une foule idolâtre

Quel rapport avec le cours d'histoire me direz-vous ? Je souhaitais que nous étudions ce rapport à la foule, pour faire un écho aux affiches de film de propagande que nous avions étudiées en classe (nazie, fasciste et communiste), et qui montraient des foules anonymes et sans visage, dirigées par un chef représenté avec une taille disproportionnée :

 

 

 

Ces affiches illustrent le rapport que ces régimes entretiennent avec la foule, qu'il faudrait plutôt ici qualifier de "masse" ou de "peuple" : on est loin de l'individualisme des régimes libéraux, dans lesquels l'individu est primordial ... Cependant, on avait remarqué que dans les affiches communistes, le peuple, au sens du prolétariat, est davantage incarné comme le montrent les deux affiches ci dessous : Staline domine toujours nettement la foule, mais on peut distinguer des visages, ceux des prolétaires au nom de qui est exercée la dictature : 

  

 

A vous maintenant de me dire ce qui vous a le plus marqué et pourquoi (un extrait, une vision de la foule que vous avez découvert ...) ...

17 décembre 2011

Une image peut en cacher une autre ... suite

Suite à mon appel dans le billet "une image peut en cacher une autre", Pierre propose de juxtaposer le radeau de la méduse de Géricault avec la bande dessinée d'Astérix ... 

Ca fonctionne très bien, bien sûr ! Ca avait même fait l'objet d'une exposition au musée de Cluny en 2009 (http://www.rmn.fr/Asterix-au-musee-de-Cluny) dans laquelle on voyait les nombreuses citations empruntées par Uderzo et Goscinny à l'art pictural ... ou même à la sculpture, comme par ex cette vignette où on voit un romain dans la posture du penseur de Rodin (dans les lauriers de César, p.16) ...

Et le titre de mon billet reprend le titre d'une exposition qui avait eu lieu en 2009 également, au Grand Palais, où il s'agissait moins de montrer les citations d'un artiste par un autre (comme pouvait le faire l'exposition Picasso et les maîtres, en 2008) que la présence d'une image dans l'image ... par exemple si on regarde un tableau d'Arcimboldo à l'envers, on voit se dessiner une toute autre image ... (http://www.rmn.fr/Une-image-peut-en-cacher-une-autre)

Pour conclure, avez vous remarqué la citation du robot de Métropolis dans Hugo Cabret de Scorcese ?

L'automate dans Hugo Cabret :

 

et le robot dans Métropolis :

 

Et j'allais oublier la publicité sur les mini, qui se vante d'être "minimaliste" comme l'art ... minimaliste ! Je n'ai pas trouvé d'illustration sur internet, si vous avez un lien à me suggérer ...

 

La visite de la cinémathèque avec les terminales histoire des arts ... le reportage photographique de Pierre

Voici quelques photographies commentées de notre visite de la cinémathèque, le vendredi 9 décembre. Le thème choisi était "utopie architecturale" ... La visite s'est donc déroulée en trois temps :

- tout d'abord nous sommes allées dans une salle de projection, pour découvrir différentes utopies architecturales ... ça a inspiré Pierre, puisqu'il a choisi comme thème de son exposé une de ces utopies architecturales (http://blog.crdp-versailles.fr/histargeo/index.php/post/17/12/2011/Lilypad%2C-par-Pierre-...) ...

- puis nous avons visité l'exposition Métropolis. Ca complétait bien le cours que nous avions fait, d'autant que le guide était passionnant ... nous avons donc mieux compris les conditions du tournage (par exemple, comme on ne pouvait pas dupliquer les négatifs, pour en avoir plusieurs, on mettait plusieurs caméras côte à côte sur le tournage ... ce qui fait qu'on n'avait jamais le même film !), les trucages, la conservation du film (incroyable de penser que le film dans sa version originale soit resté si longtemps projeté au Brésil sans que personne ne sache qu'il regardait un film considéré comme perdu par le reste du monde !) et sa restauration ...

Voici ci dessous l'affiche de l'exposition telle qu'on la voit à l'extérieur de la cinémathèque ...

- enfin nous avons visité le bâtiment de la cinémathèque, construit par l'architecte d'origine canadienne, Franck Gehry. A l'origine, ce bâtiment n'était pas destiné à abriter la cinémathèque, qui était située au Palais de Chaillot, mais l'American Center. C'est un bâtiment surprenant, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur, il présente des espaces disloqués, avec des matériaux très divers, comme par exemple la pierre et le zinc, qui sont une citation des matériaux haussmaniens.

Sur la photo ci-dessous, on voit bien les matériaux employés et la destructuration de l'espace. La photo a été prise depuis le patio intérieur, auquel seuls ceux qui font la balade architecturale peuvent accéder.

L'architecte propose par ailleurs aux visiteurs qui prennent le temps de regarder des points de vue surprenants et parfois vertigineux, comme celui qui est montré sur la photo ci-dessous, dans laquelle on voit le hall-mezzanine, qui forme le coeur du bâtiment : 
 

 

Je ne me rappelle plus combien le guide a dit qu'il y avait de niveaux et donc d'escaliers dans ce bâtiment, mais ça devait être quelque chose comme 70 escaliers ! 

Nous en train de faire la visite : une belle photo de dos ...

 

Et voilà la cinémathèque vue de l'extérieur, avec des lignes tout aussi destructurées qu'à l'intérieur : 

 

 

 

 

Tati et l'architecture moderne

Après avoir fait un cours sur "la ville inventée" à travers Métropolis, voici le cours sur "la ville critiquée, interrogée" ; pendant ce cours, nous avons vu le générique du début du film Le chat de Granier Deferre, réalisé en 1971 : au terme d'un long travelling, pendant lequel on traverse le quartier de la Défense en chantier et avec ses tours en construction, on découvre un quartier ancien, en passe d'être démoli, et on aboutit à une maison tarabiscotée, sur laquelle le destin ne fait aucun doute ... ce long travelling rappelait celui que nous avez montré Georges avec le film de Jim Jarmush ... cela évoque aussi, encore !, les barbapapas dont on parlait dans un précédent billet (http://blog.crdp-versailles.fr/histargeo/index.php/post/06/11/2010/Barbapapa-et-la-critique-de-l-architecture-moderne-...)

Et voici le cours que nous avons fait sur Tatit, à travers les extraits de Mon Oncle (1957) et Playtime (1967) 

I/ La villa Arpel incarne la modernité

Voir l'extrait sur youtube où Mme Arpel présente sa maison à la voisine :

http://www.youtube.com/watch?v=nmTnJFLZJtA (vous noterez une phrase que je cite souvent à propos de cette maison « vous voyez tout communique »)

A.    Une maison moderne

 

-          le plan libre : «c’est moderne, tout communique ! » : la maison des Arpel est dessinée suivant un plan libre, place autour d’une entrée-salle-à-manger-salon la cuisine, la chambre de Gérard et la salle de bain. Un escalier partageant l’espace principal permet d’accéder à la chambre des parents.

-          Les matériaux modernes : acier, verre, béton

-          La façade blanche (« le nudisme ») / pas d’ornements

-          Formes géométrique, cubisme

-          Toit terrasse

 

La villa Arpel

La villa Arpel

 

 

B.    Le mobilier

 

-          Mobilier intégré

-          C’est un mobilier moderne, futuriste ; le fauteuil ci-dessous fait penser au fauteuil de le Corbusier, sauf qu’il n’est pas positionné de la même manière … On retrouve ce type de mobilier dans playtime, voir notamment la scène où Mr Hulot est dans la salle d’attente.

-          Ameublement très sobre : ni tapis au sol, ni tableau, ni miroir au mur. «Ca fait vide».

 

Le fauteuil de la villa Arpel

 

Le fauteuil de le Corbusier

 

C.    Des gadgets modernes

 

La cuisine fourmille de gadgets fonctionnels. On retrouve ces gadgets dans playtime, avec les objets présentés à la foire internationale: balai à phares, poubelle greek style et portes silencieuses.

 

II/ Une maison cependant très différente de l’architecture moderne par son esthétique

La villa Savoye

A.    Une maison moderne

 

-          le plan libre : «c’est moderne, tout communique ! » : la maison des Arpel est dessinée suivant un plan libre, place autour d’une entrée-salle-à-manger-salon la cuisine, la chambre de Gérard et la salle de bain. Un escalier partageant l’espace principal permet d’accéder à la chambre des parents.

-          Les matériaux modernes : acier, verre, béton

-          La façade blanche (« le nudisme ») / pas d’ornements

-          Formes géométrique, cubisme

-          Toit terrasse

 

La villa Arpel

La villa Arpel

 

 

B.    Le mobilier

 

-          Mobilier intégré

-          C’est un mobilier moderne, futuriste ; le fauteuil ci-dessous fait penser au fauteuil de le Corbusier, sauf qu’il n’est pas positionné de la même manière … On retrouve ce type de mobilier dans playtime, voir notamment la scène où Mr Hulot est dans la salle d’attente.

-          Ameublement très sobre : ni tapis au sol, ni tableau, ni miroir au mur. «Ca fait vide».

 

Le fauteuil de la villa Arpel

 

Le fauteuil de le Corbusier

 

C.    Des gadgets modernes

 

La cuisine fourmille de gadgets fonctionnels. On retrouve ces gadgets dans playtime, avec les objets présentés à la foire internationale: balai à phares, poubelle greek style et portes silencieuses.

 

II/ Une maison cependant très différente de l’architecture moderne par son esthétique

La villa Savoye

Villa Savoye

Villa Harpel

Parc, laisse place à la nature, nature sauvage

jardin géométrique et entretenu

Jeu de couleurs primaires villa Savoye

pas chez Le Corbusier

Villa Savoye sur pilotis ac le garage et les sanitaires ss les pilotis

au contraire villa Harpel bien implantée ds le sol

la villa Savoye répond aux 5 points de l'architecture moderne définis par Le Corbusier, c'est à dire les pilotis, le plan libre, les fenêtres en bandeau, le toit terrasse et la façade libre

Dans la villa Arpel on retrouve le plan libre (peut-être) et le toit terrasse.

Ccl la villa Savoye : une "boîte sur pilotis" tout le long de laquelle filent des fenêtres horizontales discontinues, pourvue d'un toit terrasse et bénéficiant d'un plan et d'une façade libre grâce au système de piliers porteurs. Elle propose une vision horizontale. Il y aussi dans la villa Savoye la dimension d’une promenade architecturale : la maison est un lieu de promenade, est chaque espace offre un point de vue différent.

Ccl la villa Harpel est un gros bloc construit à même le sol, ne laissant deviner ni pilotis, ni piliers et ne possédant pour fenêtre que deux hublots au 1er étage. Elle propose une vision verticale.

 III/ Une maison très différente du projet social de l’architecture moderne

 A.    Une modernité qui complique la vie

 

La modernité est vue co porteuse de contraintes :

 

La maison / le jardin : les circulations st compliquées ; chaque espace est dédié à une fonction (zoning) qui contraint du coup tous les mouvements ; l’enfant ne peut faire du vélo que derrière les barreaux

 

Les gadgets technologiques : gadgets qui, à force de cibler trop précisément leur usage, deviennent grotesques.

 

Le mobilier :

  - le canapé boudin :

  Madame Dubreuil : «Oh, mais c’est original : on peut s’asseoir ?»

  Madame Arpel : «C’est fait pour ça!»

  Le fauteuil : «Donk».

 

  - les sièges type «Le Corbusier» :

    «Schioutt»          

            

  - le siège filaire : Hulot lui préfère une chaise toute simple

 

  - le divan Le Corbusier et Charlotte Peyriard (1929) :

Hulot, pour y dormir, le renverse.

Des différences : chez les Harpel, la modernité représente une contrainte, les steaks qui sautent automatiquement, gadgets technologiques

 

Très différent des ambitions des architectes modernes, qui veulent apporter du confort hygiénisme / produire des meubles en série qui st simples etfonctionnels, créer une machine à habiter.

 

B.    Une maison destinée aux plus riches  

 

-          Une rue de desserte permet aux habitants d’accéder à leurs maisons,  qui, entourées de jardins et cachées derrière murs et portails, semblent austères. Ce lotissement pour nouveaux riches des années 50 accuse les traits des architectures des années 30, celle de la rue Mallet-Stevens, par exemple (décalage entre la création des modèles avec leur assimilation par la population).

-          La maison des Harpel est une maison pr les riches ; les pauvres d’ailleurs ne comprennent pas son fctt

 

Très différent des ambitions des archit qui ont des ambitions sociales : faire une maison pr ts, la maison dom’ino.

 

C.    Une modernité qui produit de l’uniformité

Voir la bande annonce de Playtime : http://www.youtube.com/watch?v=DHEOIVKdSPY

-          Tout est pareil

-          Avec cette architecture en transparence, tout le monde peut s’observer (voyeurisme) et se donner à voir (exhibitionnisme).

 

Par opposition : voir Mon Oncle :http://www.dailymotion.com/video/xdhfgm_mon-oncle-jacques-tati-intro-generi_shortfilms  les quartiers anciens : Le vieux bourg s’organise autour de la grand-place : une église, deux cafés et des habitations, et plus loin un petit mail et une épicerie. On suit Mr Hulot qui rentre chez lui, en suivant un espace labyrinthique, faisant une véritable « promenade architecturale », pour rejoindre son appartement sous les combles d’un immeuble de type «Vieux Paris». et comme on ne s'en lasse pas, vous pouvez regardez cette promenade image par image sur ce blog http://skildy.blog.lemonde.fr/2010/09/18/la-promenade-architecturale-de-monsieur-hulot/ dont j'ai extrait ici une photo, j'espère que l'auteur ne m'en voudra pas ...

 

 

Tati critique l’urbanisme moderne qui produit de l’uniformité. Là encore c’est très différent des ambitions des architectes du style international, qui voulait produire en masse des maisons ttes sur le même modèle pr faire des économies, pr construire moins cher …

 

Ccl

La villa Harpel est une caricature de l’architecture moderne :

-          La villa Savoye répond à un projet social, apporter à tous les hommes une maison fonctionnelle, confortable et bon marché

-          La villa Arpel étouffe l’homme avec des espaces immenses mais vides au fond, avec une technologie superflue et un mobilier où il ne trouve plus ses repères : c’est une maison aux objectifs plus esthétique que pratique, plus technologique qu’humain. Elle est une illustration des dérives du style moderne en France, car ce type de construction s’est multiplié après la Seconde guerre mondiale, en même temps que l’essor technologique. Ce style moderne largement critiqué aussi ds …Barbapapa

 

Qd on disait à Tati qu’il n’aimait pas l’architecture, il s’en défendait … : «Quand on voit la maison des Arpel, on dit que je suis contre l’architecture moderne, je crois que c’est faux parce que cette villa, c’est le comportement de monsieur Arpel dans cette villa.»

Villa Savoye

Villa Harpel

Parc, laisse place à la nature, nature sauvage

jardin géométrique et entretenu

Jeu de couleurs primaires villa Savoye

pas chez Le Corbusier

Villa Savoye sur pilotis ac le garage et les sanitaires ss les pilotis

au contraire villa Harpel bien implantée ds le sol

la villa Savoye répond aux 5 points de l'architecture moderne définis par Le Corbusier, c'est à dire les pilotis, le plan libre, les fenêtres en bandeau, le toit terrasse et la façade libre

Dans la villa Arpel on retrouve le plan libre (peut-être) et le toit terrasse.

Ccl la villa Savoye : une "boîte sur pilotis" tout le long de laquelle filent des fenêtres horizontales discontinues, pourvue d'un toit terrasse et bénéficiant d'un plan et d'une façade libre grâce au système de piliers porteurs. Elle propose une vision horizontale. Il y aussi dans la villa Savoye la dimension d’une promenade architecturale : la maison est un lieu de promenade, est chaque espace offre un point de vue différent.

Ccl la villa Harpel est un gros bloc construit à même le sol, ne laissant deviner ni pilotis, ni piliers et ne possédant pour fenêtre que deux hublots au 1er étage. Elle propose une vision verticale.

 III/ Une maison très différente du projet social de l’architecture moderne

 A.    Une modernité qui complique la vie

 

La modernité est vue co porteuse de contraintes :

 

La maison / le jardin : les circulations st compliquées ; chaque espace est dédié à une fonction (zoning) qui contraint du coup tous les mouvements ; l’enfant ne peut faire du vélo que derrière les barreaux

 

Les gadgets technologiques : gadgets qui, à force de cibler trop précisément leur usage, deviennent grotesques.

 

Le mobilier :

  - le canapé boudin :

  Madame Dubreuil : «Oh, mais c’est original : on peut s’asseoir ?»

  Madame Arpel : «C’est fait pour ça!»

  Le fauteuil : «Donk».

 

  - les sièges type «Le Corbusier» :

    «Schioutt»          

            

  - le siège filaire :

  Hulot lui préfère une chaise toute simple.

 

  - le divan Le Corbusier et Charlotte Peyriard (1929) :

  Hulot, pour y dormir, le renverse.

Des différences : chez les Harpel, la modernité représente une contrainte, les steaks qui sautent automatiquement, gadgets technologiques

 

Très différent des ambitions des architectes modernes, qui veulent apporter du confort hygiénisme / produire des meubles en série qui st simples etfonctionnels, créer une machine à habiter.

 

B.    Une maison destinée aux plus riches  

 

-          Une rue de desserte permet aux habitants d’accéder à leurs maisons,  qui, entourées de jardins et cachées derrière murs et portails, semblent austères. Ce lotissement pour nouveaux riches des années 50 accuse les traits des architectures des années 30, celle de la rue Mallet-Stevens, par exemple (décalage entre la création des modèles avec leur assimilation par la population).

-          La maison des Harpel est une maison pr les riches ; les pauvres d’ailleurs ne comprennent pas son fctt

 

Très différent des ambitions des archit qui ont des ambitions sociales : faire une maison pr ts, la maison dom’ino.

 

C.    Une modernité qui produit de l’uniformité

Voir la bande annonce de Playtime : http://www.youtube.com/watch?v=DHEOIVKdSPY

-          Tout est pareil

-          Avec cette architecture en transparence, tout le monde peut s’observer (voyeurisme) et se donner à voir (exhibitionnisme).

 

Par opposition : voir Mon Oncle :http://www.dailymotion.com/video/xdhfgm_mon-oncle-jacques-tati-intro-generi_shortfilms  les quartiers anciens : Le vieux bourg s’organise autour de la grand-place : une église, deux cafés et des habitations, et plus loin un petit mail et une épicerie. On suit Mr Hulot qui rentre chez lui, en suivant un espace labyrinthique, faisant une véritable « promenade architecturale », pour rejoindre son appartement sous les combles d’un immeuble de type «Vieux Paris». et comme on ne s'en lasse pas, vous pouvez regardez cette promenade image par image sur ce blog http://skildy.blog.lemonde.fr/2010/09/18/la-promenade-architecturale-de-monsieur-hulot/ dont j'ai extrait ici une photo, j'espère que l'auteur ne m'en voudra pas ...

 

 

Tati critique l’urbanisme moderne qui produit de l’uniformité. Là encore c’est très différent des ambitions des architectes du style international, qui voulait produire en masse des maisons ttes sur le même modèle pr faire des économies, pr construire moins cher …

 

Ccl

La villa Harpel est une caricature de l’architecture moderne :

-          La villa Savoye répond à un projet social, apporter à tous les hommes une maison fonctionnelle, confortable et bon marché

-          La villa Arpel étouffe l’homme avec des espaces immenses mais vides au fond, avec une technologie superflue et un mobilier où il ne trouve plus ses repères : c’est une maison aux objectifs plus esthétique que pratique, plus technologique qu’humain. Elle est une illustration des dérives du style moderne en France, car ce type de construction s’est multiplié après la Seconde guerre mondiale, en même temps que l’essor technologique. Ce style moderne largement critiqué aussi ds …Barbapapa

 

Qd on disait à Tati qu’il n’aimait pas l’architecture, il s’en défendait … : «Quand on voit la maison des Arpel, on dit que je suis contre l’architecture moderne, je crois que c’est faux parce que cette villa, c’est le comportement de monsieur Arpel dans cette villa.»

Lire la suite...

- page 1 de 4