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23 janvier 2012

Un vendredi consacré à la musique en histoire des arts !

Vendredi, la journée a été consacrée à la musique en terminale histoire des arts ...

Tout d’abord, dans l’après midi, un membre du Chœur de Radio France est venu pour parler du ballet de Bartok, le Mandarin Merveilleux, composé en 1919.

L’occasion d’écouter la pièce en entier, et de nous préparer au concert qui avait lieu le soir …

La classe d'histoire des arts en train d'écouter le ballet en présence d'un membre du cheour de Radio France

  


C'était l’occasion aussi de prendre connaissance de l’histoire que nous résume Odile : « il s’agit d’une œuvre sur la prostitution ; cette pièce raconte comment une jeune fille est forcée par des brigands à séduire depuis sa fenêtre les hommes qui passeraient en bas. Ainsi les malfaiteurs pouvaient les dépouiller. Mais le troisième homme, le « mandarin merveilleux » n’est pas comme les autres. Il est obnubilé par la jeune femme si bien que malgré le fait qu’il soit étouffé ou pendu, le mandarin reste toujours en vie et il meurt après avoir eu la fille ».

 Sur le plan instrumental, nous avons compris, comme nous l’explique là encore Odile, que chaque instrument et chaque mélodie incarne un moment particulier de l’histoire : ainsi, « la clarinette va représenter la jeune fille et les cuivres ou le trombone le mandarin et les autres hommes. Les moments de luttes sont mis en musiques par le fait que les instruments jouent tous en même temps de plus en plus fort. Les trois jeux de séductions sont comparables par leur déroulement musical. La musique commence avec les violons qui jouent d’une façon rapide qui donne l’idée d’une course effrénée (une nuée d’abeille), on commence dans le vif du sujet on peut imaginer les brigands qui cherchent de l’argent en vain. On remarque clairement les moments de séductions entre la jeune fille et le premier homme ou le deuxième avec le rythme à trois temps de la valse qui est la danse de l’amour. Lorsque le mandarin fixe la fille on entend une note tenue dans l’aigue qui peut nous faire penser au regard qui reste fixe. La musique finie sur le dernier souffle du mandarin. »

Pour Marie, « le fait d'avoir décortiqué le ballet, m'a permis de comprendre pourquoi certaines notes étaient utilisées pour leur intensité, leurs rapidité et ainsi de  découvrir l'effet produit sur le spectateur. »


Ensuite, le soir, concert au théâtre du Chatelet de l'orchestre philharmonique de Radio France, mené par Susanna Mällki. Oriane nous raconte : « la soirée s'est déroulée en quatre parties. Le premier morceau joué a été The End de Oscar Strasnoy. Ce fut un morceau assez surprenant car différent des auteurs  que l'on avait pu écouter l'après midi même. J'ai trouvé ce morceau assez frustrant, car à certains moments au lieu de partir dans une mélodie classique, j'ai eu l'impression que les musicien se retenait en quelque sorte et donc au lieu d'être un morceau mélodieux, il était assez saccadé. Cependant, je l'ai apprécié car j'ai eu l'impression d'un dialogue entre les violons de droites et ce de gauche. Et ceci a été accentué par le mouvement apporté par les archets.

Le second morceau fut le Chemin V (pour guitare et ensemble instrumental) de Luciano Berio. Dans ce morceau, le gutariste occupait une place très importante, qui était symbolisée par sa chemise rouge et l’estrade sur laquelle il était installé.  Ce morceau fut assez surprenant car la guitare n'a pas été utilisée de manière conventionnelle. Cependant, on retrouvait des influences hispaniques dans la façon d'en jouer. Le fait de la taper rappelle le flamenco et le rythme parfois très rapide, les musiques tziganes.

Le troisième morceau était un second morceau de Oscar Strasnoy, nommé Y. Je trouve ce morceau est plus « agréable » que les précédents, car il y a une plus grande harmonie dans l'orchestre.

Et enfin la dernière œuvre était Le Mandarin merveilleux (1919)de Béla Bartok, que l'on avait « préécouté » l'après midi. Le fait de l'avoir étudié m’a permis de reconnaître des passages, notamment les trois étapes de séduction, et donc mieux comprendre le morceau contrairement aux morceaux précédent. En effet les indications que nous avait fourni l'intervenante de Radio France comme le fait que lors du premier jeu de séduction la musique décrit l'attitude de l'homme (à travers cela le compositeur se moque du personnage) ou encore les vents en rythme accéléré qui caractérisent l'intervention des vagabonds. Le fait donc d'avoir déjà écouté l'œuvre ne m'a pas gâché le plaisir de la découvrir en concert, au contraire. Le morceau est beaucoup plus intense grâce à l'acoustique et aux mouvements musiciens qui donnent du dynamisme. Ce qui m'a également beaucoup marquée, c'est le choeur qui n'a fait pas une intervention très longue, mais elle fut forte et j'ai donc mieux pu ressentir le chant funèbre que lors de l'écoute du CD.   

A la sortie du concert, certains d’entre vous étaient un peu déçus car ils s’attendaient à voir un ballet … Alors d'écouter un ballet sans voir la chorégraphie .... Et bien ça fait travailler l'imagination !  En plus, grâce aux explications que nous avions eu l’après midi, nous avons pu nous repérer dans la musique et imaginer la danse et le décor qui lui auraient pu lui correspondre … comme le dit très bien là encore Odile : « chacun peut en avoir une interprétation différente. Les lieux imaginés peuvent varier par exemple. Mais nous nous nous retrouvons tous sur une sensation commune : ainsi lorsque la musique est forte et emballée, nous imaginons une scène d’action et lorsque la musique se fait plus douce, on l’associe généralement au calme et à la tranquillité. » Rt puis ça permet aussi les associations d'idées : pour certains d’entre vous, cette musique a fait surgir des images très précises : ainsi, Eugène a associé cette musique (mais laquelle, il y avait trois compositeurs très différents les uns des autres ?) au film Parade, de Tati, sorti en 1974 … A l’écoute des premières mesures du Mandarin Merveilleux, dans l’après midi, certains d’entre vous ont pensé au bourdonnement des abeilles ; d'autres ont évoqué la scène où Blanche Neige est dans la forêt …

Voici le dessin de cette séquence où Blanche Neige s'enfuit et où les arbres prennent figure humaine (scène dessinée par Gustave Tengren, qui s'est lui-même inspiré de G.Doré).

Pour l’une de nos intervenantes, on pouvait associer cette musique au tableau futuriste ci-dessous, , celui deà cause de la décomposition du mouvement, et donc l’introduction d’une dimension temporelle dans la peinture, qu’elle retrouve dans cette musique.

Russolo, 1912-1913, intitulé Dynamismo de un'automobil104X140, musée national d'art moderne, centre Georges Pompidou. 

Moi-même, je l’associerai à la peinture expressionniste : le Cri de Munch ou encore Pragerstrasse d’Otto Dix, à cause de cette scène urbaine, qui se déroule sur un trottoir, et dans laquelle on voit une femme s’éloigner, peut-être une prostituée … Le tableau date d’ailleurs de la même époque que le ballet, 1920 … Le Cri lui est très antérieur (1893) …

Le Cri de Munch, 1893

Pragerstrasse, Otto Dix, 1920

Et les chorégraphes eux, comment ont-ils interprétés cette musique ??

Il a fallu attendre 1926 pour que le Mandarin Merveilleux soit chorégraphié pour la première fois ... il faut dire que le thème de la prostitution choque, et que le ballet est qualifié d'oeuvre pornographique ... Sur Wikipédia, 11 chorégraphies successives sont recensées ... Parmi elles, Roland Petit en 1980, ou Maurice Béjart en 1992 ...

Voici par exemple ci-dessous comment Maurice Béjart a interprété le ballet : 

et voici un lien vers une vidéo en ligne où on voit un extrait du ballet joué à Nantes en 2008 ...

Et pour conclure ... je vous conseille aussi de réécouter le sacre du Printemps dont la musique a été écrite par Stravinsky et dont nous avons écouté quelques notes en classe. Le sacre du Printemps a été chorégraphié par Diaghilev, et a été joué pour la première fois en 1913 ... au théâtre du Chatelet, où il avait fait scandale ! 

Il ne nous reste plus la prochaine fois qu'à aller voir la chorégraphie du Mandarin Merveilleux ... je crois qu'on y est à présent bien préparés !  

25 novembre 2011

Quand une image en cite une autre ...

Souvent, une image fait une citation d'une autre image ... on l'a vu la semaine dernière en classe et sur ce blog (http://blog.crdp-versailles.fr/histargeo/index.php/post/23/11/2011/M%C3%A9tropolis-et-les-associations-d-id%C3%A9es-...-Futurama%2C-Akira%2C-Metropolis-...)

C'est un petit jeu très amusant de repérer ces citations ... en voici un autre exemple, avec le manga le voyage de Ryu, publié aux éd Glénat en janv 2011, écrit par Shotara Ishonomori, et donc je publie ici un extrait de la page 55, j'espère que l'éditeur me pardonnera cet usage pédagogique ... :

Regardez la dernière vignette ... vous fait-elle penser à quelque chose ?

Regardez le tableau ci-dessous : cette vignette en fait la citation, trait pour trait ... :

 Image illustrative de l'article La Mer de glaces

C'est un tableau de 1824, réalisé par le peintre Caspar David Friedrich et conservé à Hambourg (96.7X126.9) ... amusant non ? Dans un deuxième temps, ce qui serait intéressant, ça serait de comprendre pourquoi Shotaro Ishimori a fait cette citation, près de 200 ans plus tard ...

Si vous repérez des citations comme celles-ci, postez un commentaire ... on pourrait faire une collection !

24 novembre 2011

Représenter Auschwitz ... bande dessinée et photographie ...

Nous avons étudié lors du dernier cours Maus de Spiegelman, avec cette question : comment parler de la Shoah, peut-on en parler en bande dessinée, comment la représentée ... Ninon s'est alors souvenue d'une bande dessinée qu'elle avait lu sur ce sujet ... L'envolée Sauvage, Galandon et Molin, T2, parue en 2007, aux éditions angles de vue ... Ci dessous un extrait de la page 24, on y voit l'entrée d'Auswitch ...

A comparer avec cet extrait de Maus :

Et voici enfin la photo prise par Léna, qui est allée à Auswitch :

Cette photo est intéressante, parce qu'on peut la comparer avec les deux versions dessinées, et ainsi voir que les deux dessinateurs ont fait un travail de documentation pour réaliser leur bande dessinée ... mais on voit aussi que c'est encore aujourd'hui un lieu actif, devenu lieu de commémoration et de mémoire, qui accueille des visiteurs quotidiennement. En me donnant la photo, Léna s'est excusée de sa mauvaise qualité, mais a rajouté que cela s'expliquait par la difficulté de prendre de belles photos dans un lieu pareil ... je trouve cette remarque intéressante, ça rejoint notre interrogation sur la difficulté de faire une bande dessinée sur Auschwitz, de faire quelque chose de divertissant ou de beau sur Auschwitz ... bref, de représenter Auschwitz.

 

 

23 novembre 2011

Métropolis et les associations d'idées ... Futurama, Akira, Metropolis ...

Pour revoir les extraits des films vus en classe vous pouvez consulter le site http://www.evene.fr/cinema/actualite/exposition-metropolis-fritz-lang-cinematheque-3498.php(un peu long à charger)

Quand on a regardé vendredi dernier l'extrait de Métropolis qui montre la ville (la séquence dure à peine 1 mn), cela a évoqué chez nous un certain nombre d'associations d'idées : certaines un peu loufoques autour du 11 septembre, d'autres plus riches sur le plan sémantique, comme par exemple : 

- l'association qu'a faite Naomi avec le générique de Futurama : 

Si on compare avec Métropolis, ça donne ça : 

 

On retrouve la même architecture verticale, les axes de communication qui traversent la ville, des moyens de communication moderne, et la "tour de Babel" à l'arrière plan ... Bien sûr cette image rappelle aussi le 5ème élèment de Luc Besson ou Blade Runner de Ridley Scott ... qui se sont inspirés eux aussi de Métropolis : 

Blade Runner, 1982

Le Cinquième élément de Luc Besson, 1996

Pour certains, ça fait même penser à la ville du futur telle qu'elle pourrait vraiment exister ! (cf le site http://www.urbanews.fr/2010/08/06/6387-urbanisme-et-science-fiction-la-segregation-sera-verticale-ou-ne-sera-pas/ d'où sont extraites ces photos)

Quand à Mélanie, elle, ça lui fait plutôt penser aux mangas et aux jeux vidéos ... pour les jeux vidéos, il faut qu'elle précise la référence, mais pour les mangas, c'est d'Akira qu'il s'agit (http://i81.servimg.com/u/f81/14/21/61/69/akira010.jpg)

Elle nous dit "Pour le coup on retrouve tous les éléments d'un décor futuriste, que ça soit l’entremêlement de tuyaux, la hauteur des building, en passant par les projecteurs..."
Je rajoute qu'une autre référence qu'on pourrait convoquer pour associer le manga à Métropolis, c'est le film d'animation japonais intitulé ... Métropolis ... pour en savoir plus : http://www.abc-lefrance.com/fiches/MetropolisRintaro.pdf
Le film est sorti en 2001 ...
Metropolis
... à rapprocher de l'affiche du film de F.Lang ... : 
Et la boucle est bouclée ! Et vous ?? Cela provoque-t-il des associations d'idées ?

07 novembre 2011

Les Simpson à Woodstock !!!

Voici ce que Fayçal a trouvé ... c'est excellent !!

 

J'ai trouvé un extrait d'un épisode des Simpson  (saison 10  épisode 6: "Hippie Hip Hourra ! ") qui fait allusion, très brièvement, à Woodstock et à la Guerre du Vietnam:

http://www.youtube.com/watch?v=-przmVe-rOc

Cet extrait est malheureusement en espagnol mais j'ai aussi trouvé le dialogue de cette scène (en français) :

 

"Homer : T’étais à Woodstock !

Abraham : Ta mère nous avait traîné tous les deux dans ce festival de drogués...

[Il se remémore ce moment. On voit Jimi Hendrix sur la scène. Abraham est assis sur une chaise, en smoking, dans le publique]

Abraham jeune : Houuuu ! On veut le groupe Sha na na ! [Il prend un panneau avec écrit « Le leader de la Sha Na Na président »]

Mona : Voyons Abraham, y a pas de raison de flipper. Regarde comme Homer prend son pied. [Le petit Homer danse nu dans la boue]

Homer jeune : [Imitant le bruit de la guitare électrique] Niiiiiiiuuuu ! Wiiiiii !

Abraham jeune : [Attrapant Homer] Non mais t’as pas honte ! Vas mettre un pantalon et ensuite baisse-le que je te donne une fessée maison !

Munchie jeune : Oh, le Réac ! Il empêche son fils de planer ! Houuuuuu ! [Il le hue]

Seth jeune : Ouais ! Houuuuuu ! [Abraham emmène Homer]

Homer jeune : Mais je veux jouer dans la boue et devenir un hippie !

Abraham jeune : Jamais ! Ce qui te faut c’est un bon gros séjour au Vietnam ! Il doit bien y avoir une tente ici où on peut s’engager...

[Retour au présent] "

 

Et une image extraite de la vidéo : Jimmy Hendrix vu par les Simpson !

 

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