Les 1ères ES2 étaient à l'Assemblée Nationale le 17 janvier !

Les 1ères ES2 étaient à l’Assemblée Nationale le 17 janvier, comme le prouve la photo ! Voici leur compte-rendu … ce qui est revenu le plus souvent, c’est leur étonnement de s’être retrouvés dans une Assemblée Nationale quasi-vide, avec des députés plutôt indisciplinés …

 

 

La description de la salle

Tout d’abord, en entrant dans la salle, la première chose que j’ai vu, c’est le siège du président de la séance, il est en hauteur et très imposant, devant, un peu plus bas, on trouve l’endroit où les députés sont appelés pour présenter leur projet de loi, ou tout simplement donner l’avis de son parti. La salle est, en fait, symétrique. De chaque coté du bureau du président on trouve une statue, en dessous, l’écran d’affichage des votes (nombre de votants, suffrages exprimés, majorité absolue, majorité requise, pour, contre) et encore en dessous une horloge et une caméra. La salle est en forme d’hémicycle, les sièges sont faits de velours rouge, la boiserie est le matériau le plus présent dans cette salle. On retrouve le drapeau français ainsi que le drapeau européen.

Emma

 

Voilà une photo de l'Assemblée prise par un journaliste de l'AFP ce jour-là ... nous on était dans les tribunes sur la partie gauche de la photo ...

source : http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20120117.OBS9029/le-projet-de-loi-sur-l-execution-des-peines-vote-a-l-assemblee.html

 

 

Le déroulement de la séance

C’est à l’Assemblée Nationale que nous avons fait notre visite, Mardi 17 Janvier 2012. Au programme, une loi sur l’exécution des peines (voir notre billet sur l'itinéraire de cette loi ici), une loi sur l’âge de la retraite des magistrats mais aussi un projet de loi qui a été présenté pour la première fois sur le statut pénal du Président de la République.

Tout d’abord, lorsque nous sommes arrivés, pendant que nous nous installions, une députée du Parti Socialiste, Georges Pau Langevin, prenait la parole, puis un homme du nouveau centre s’est exprimé. Leurs propos étaient un peu confus pour nous puisque nous sommes arrivés en cours de débats. Sur 577 députés, seuls 464 étaient présents. Nous avons compris qu’il s’agissait du projet de loi sur l’exécution des peines, qui prévoit d’ici  cinq ans, la création de nombreuses places de prison, ainsi que des mesures contre la récidive des mineurs. Puis une chose très rapide est arrivée ; le vote. Chaque député avait devant lui trois boutons (pour, contre, abstention). De nombreux  « CLAC, CLAC » ont été entendus, puis l’ensemble des députés se sont levés sans même attendre le verdict final, chose qui nous a particulièrement étonnés. Ainsi pour cette loi, 292 députés ont votés pour, contre seulement 172.

Après cinq minutes de pause, nous nous attendions à revoir les 464 députés or, seule une vingtaine est revenue, tous les uns après les autres. L’Assemblée semblait particulièrement vide. L’assemblée  était présidée par une femme qui remplaçait le Président de l’Assemblée Nationale, Monsieur Bernard Accoyer  qui  était  présent lors du précédent vote mais qui n’est pas revenu, certainement en raison de l’importance moindre des textes à adopter. Un autre projet de loi a été abordé. Il s’agissait de la loi sur l’âge de la retraite des magistrats. La Commission Mixte paritaire, c'est-à-dire des membres de l’Assemblée Nationale et des membres du Sénat qui se retrouvent, ont adopté un texte que l’Assemblée N. avait voté. Cette Commission l’a ensuite renvoyé à l’Assemblée Nationale qui a voté «pour ». Puis différents députés de différents partis, en fonction de leur nombre de siège à l’Assemblée   (UMP, puis le parti socialiste, le nouveau centre et enfin le front de gauche) sont venus s’exprimer. Ils avaient tous la même manière d’introduire « leurs projets » et de s’exprimer selon le protocole en usage, sous le contrôle des huissiers présents en nombre.

Enfin, nous avons assisté à la première apparition du projet de loi du Garde des Sceaux (ministre de la justice), Michel Mercier qui a présenté un statut pénal du Président de la République.

Léna

 

Une véritable cour de récréation …

« Il est étrange, alors qu'on nous enseigne à respecter le temps de parole des uns et des autres, de voir des députés parler entre eux, regarder leur portable pendant le discours d'un des leurs. J'ai été surprise de voir qu'à chaque fois que la séance était momentanément suspendue, le nombre de députés diminuait : quand nous sommes arrivés, la salle était presque pleine; à notre départ, il ne restait plus qu'une quinzaine de députés. » Amandine

«Il règne, lors des débats, une atmosphère électrique. Les députés sont de grands enfants qui se coupent la parole mutuellement et qui montrent leur désaccord sans gêne. » Anne Zahra

« Le point encore plus surprenant, pour moi, que le faible nombre de députés, fut le fait que même avec un effectif aussi réduit, il régnait une certaine cacophonie, digne d'une cours de récréation dans la salle. Les députés apostrophaient celui qui avait la parole et intervenaient pendant son discours, ce qui avait pour effet de rendre le débat vivant et plutôt captivant. Thimothé

"On s'imagine que les débats politiques s'effectuent dans le respect de l'opinion personnelle de chacun, ce n'est pas le cas ! On assiste à un théâtre politique, dans lequel chacun n'hésite pas à intervenir, pour exprimer son désaccord ou son consentement. C'est tout ce qui fait l'intensité du débat, créé du dynamisme et qui rend l'Assemblée Nationale intéressante, car elle apparait sous une forme différente de l'idée qu'on se fait". Jean François

 

Une belle expérience …

« Je n’avais jamais regardé de séance à l’assemblée nationale, à chaque fois que je tombais sur les questions au gouvernement qui sont diffusées sur France 2, je zappais. L’avoir vu en direct m’a permit de me concentrer et d’essayer de comprendre ce qu’ils disaient même si cela était très difficile. » Emma

« Au final, bien que je n'ai pas tout compris, je trouve qu'il est quand même intéressant de voir dans quelles conditions les lois qui régissent la France sont discutées puis votées. » Amandine

«  J'ai beaucoup apprécié cette sortie, voir en vrai ce que je regardais derrière ma télévision… » Syana

"Nous sommes très loin de l'idée de base que l'on se fait de l'Assemblée Nationale, qui représente pour nous un lieu magistral et peu commun. Cette idée est un peu illusoire, malgré les décors volumineux et la structure, on découvre une salle beaucoup moins impressionnante."

 Jean François

"Je pense que cette sortie était intéressante car on a pu voir de nos propres yeux comment se comportaient les députés à l’Assemblée Nationale, ce qu’ils faisaient et comment ils votaient." Marie