Le concours photo 2011 : les résultats !

Deux photos sont arrivées ex aequo : celle de Léna en 1ère ES2 (la "photo 3") et celle de Maxime et Sarra en 1ère ES3 ("la photo 4") ! Bravo aux vainqueurs … et merci aux 12 membres du jury.

Voici les photos, les commentaires des élèves et quelques morceaux choisis des commentaires faits par les membres du jury (composé du proviseur, de la proviseur adjointe, des CPE, de l’intendance, des documentalistes, et des professeurs d’histoire géographie.)

 
Le projet a été publié sur le site académique : http://www.hda.ac-versailles.fr/spip.php?article110

Photo 3 (photo de Léna 1ère ES2)

 

Légende : cette photo a été prise depuis le quai  Georges Gorse à Boulogne Billancourt. Elle représente le pont Daydé, pont routier construit en 1928 par Henri Daydé et qui relie l’Ile Seguin à la rive droite de la Seine. On aperçoit la porte des anciennes usines Renault par lesquels tous les ouvriers de l’usine Renault passaient chaque matin pour aller travailler. Même si l'île Seguin est en totale réhabilitation, la mémoire du lieu et l'association de Billancourt et Renault a été préservée avec le classement en monument historique de cette porte d'entrée de l'ancienne usine. 

Les commentaires des membres du jury 

“Petit coup de cœur pour la photo 3. C'est la nostalgie qui parle! En effet, la porte d'entrée principale reste le seul "vestige" de l'activité de l'ile qui a été préservé. »

"J'aime beaucoup la 3 : une image, un vestige de ce qui nous reste aujourd'hui d'une époque de la ville. Cette photo  nous montre un endroit et  un passé pour l'instant encore non reconstruit , non réaménagé, que personne ne s'est encore approprié . Dans tous les quartiers en réaménagement on voit ces endroits qui sont "dans l'attente " de .... ;  un "entre deux"  ; un temps suspendu entre passé et avenir qui laisse libre cours à l'imagination de ce que ce lieu  était et de ce qu'il redeviendra."

 

“Mon côté passéiste … la 3 !”

    

Photo 4 (photo de Maxime et Sarra 1ère ES3)

Légende : notre photographie a été prise sur L'Île Seguin au milieu du "Jardin de l'Île Seguin" et est prise par vue d'ensemble séparée en deux plans : un premier, l'Île Seguin et un travailleur des usines Renault des années 1960  et un second, le Trapèze et le quartier du Pont de Sèvres. Nous avons trouvé judicieux de faire apparaître un contraste entre le travailleur des années 1960 qui est retouché par un effet de noir et blanc qui exprime une idée du passé et le nouveau paysage "Ile Seguin, Trapèze, Quartier du Pont de Sèvres" qui exprime une modernité. L'histoire que raconte cette photographie est qu'un travailleur des années 1960 se retrouve en plein milieu de l'île Seguin où il n'y a plus d'usines ni d'employé et se sent donc perdu et satisfait. 

Les commentaires des membres du jury :

« Ma préférence va à la 4 avec la personne de dos en premier plan qui voit la même chose que nous. Elle me parait très riche. »

« Photo 4 : un humain, seul, devant un irrémédiable désert de fer et de verre ; ciel gris bien sûr... »

« Je choisis la photo 4 car on y trouve à mes yeux de l’émotion et de la subtilité. Subtile par l'infinie des interprétations qu'elle offre à notre regard. N'assiste-t-on pas ici à la célébration de l'architecture, capable d'arracher l'homme à sa condition naturelle? En effet, celui-ci est représentée prisonnier d'une végétation sauvage, comme un symbole de l'être originel. La voie du progrès se trouve alors toute tracée : de l'état primitif où se trouve l'homme jusqu' à l'architecture, les bâtiments situés à l'horizon. On peut tracer d’ailleurs une ligne partant de la tête de l'homme et qui monte jusqu'au toit de l'immeuble de droite. Néanmoins, cette interprétation est peut-être tirée par les cheveux (à l'observer de près, c'est ce que semble me souffler l'homme sur la photo!): cette photographie peut au contraire s'envisager comme un formidable avertissement adressé à l'architecture. Témoin de son temps, la photographie offre une place à la mémoire, ici la mémoire ouvrière. L'architecture semble au contraire évoluer dans une attitude nombriliste, où l'humain est complètement mis de côté, délaissé, dépassé. »


et pour les autres photos (que vous pouvez revoir ici http://blog.crdp-versailles.fr/histargeo/index.php/post/04/10/2011/Concours-de-photo-1%C3%A8re-ES-/-l-am%C3%A8nagement-des-anciens-terrains-Renault), voici une compilation des commentaires qui ont été faits : 

« J'ai vu les photos et elles sont toutes très intéressantes. Ma préférence va à la 4 avec la personne de dos en premier plan qui voit la même chose que nous. Elle me parait très riche. J'aime bcp la 1 et bien sur celle (la 3) de l'entrée des usines (c'est un coté nostalgie perso). La sixième me parait décontextualisée.”

« Je vote pour la photo 1, la photo est réussie et a le mérite de faire cohabiter 3 générations de bâtiments! »

« Le choix est difficile. Elles sont toutes les 6 attirantes.  J'aime beaucoup la 3 : une image, un vestige de ce qui nous reste aujourd'hui d'une époque de la ville. Cette photo  nous montre un endroit et un passé pour l'instant encore non reconstruit , non réaménagé, que personne ne s'est encore approprié . Dans tous les quartiers en réaménagement on voit ces endroits qui sont "dans l'attente " de .... ;  un "entre deux"  ; un temps suspendu entre passé et avenir qui laisse libre cours à l'imagination de ce que ce lieu était et de ce qu'il redeviendra. La photo 4 fait coexister ce passé porté par le personnage et cet avenir , pas toujours lisible dirait -on..... J'aime la photo 2 qui met en image les grandes  perspectives , très caractéristiques du réaménagement de ce quartier.  La 5 est superbe esthétiquement , j'aime bien le jeu de couleurs entre les éléments naturels et urbains.

La 6 est très symbolique de ce que peut être l'habitat urbain mais est moins révélatrice du quartier. Le choix est vraiment difficile … banco pour la 3 !! »

« je vote pour la une, pour la présence humaine en premier plan, la perspective fermée accentuée par le choix du noir et blanc qui, je trouve, met bien en relief l'aspect géométrique des immeubles et la répétition des formes. La photo est beaucoup plus évocatrice que ne le dit la légende. Ca fait très photos et films de banlieues des années 1990, ça doit me rappeler quand j'étais jeune :) »