18 octobre 2016

Essai blog

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19 février 2013

Article du Courrier de Yvelines

Un journaliste du Courrier des Yvelines, Fabien Dézé, a assisté à la Rencontre des Classes du jeudi 7 février.

Il en a rendu dans un article publié dans le Courrier des Yvelines - édition de Poissy - du mercredi 13 février.

Cet article se trouve ci-dessous :

article du Courrier des Yvelines

14 février 2013

Danbé: prix Attrap'coeur 2013

un ouvrage accessible à tous. Il a été choisi par trois classes sur cinq. Les deux autres classes ont choisi Nulle et Grande gueule de Joyce Carol Oates.

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Prix de la Critique 2013

Le Prix de la critique a été attribué cette année à la classe de seconde2 du lycée Evariste Galois pour une critique du livre Danbé de Aya Cissoko et Marie Desplechin.

Vous pouvez aussi lire les critiques des différentes classes.

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08 février 2013

A la manière de Valentine Goby : Matthieu A.

Le pinceau.

Je suis ce pinceau. Je vois une femme ou un homme, je ne sais pas, en tout cas cela a les cheveux courts.

Je me rapproche toujours, dans les mains de mon artiste. Maintenant je vois mieux, c’est une femme, je ne comprends pas pourquoi elle est tondue. Elle semble triste, mal à l’aise et perturbée. Il me trempe dans de l’encre, je ne sais pas pourquoi d’ailleurs, je ne vois plus rien, la seule image qui m’apparaît est celle de cette femme, qui est triste, mais qu’a-t-elle fait ? Pourquoi cette foule ?

Je sens qu’on m’applique sur une surface, au fur et à mesure que l’encre se retire de ma tête, j’aperçois cette femme, mais son expression à changer, elle n’est plus triste, elle est effrayée, et alors je vois cette croix gammée … Je vois alors cette femme disparaître dans la foule.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             Matthieu A.

Comment Thomas Elek est-il devenu un héros ?

C'est ce qu'Alain Blottière nous raconte dans Le Tombeau de Tommy, roman dans lequel nous découvrons l’histoire d’un réalisateur, le narrateur, cherchant à faire un film sur un jeune héros méconnu de la résistance. Grâce à un minutieux travail de recherche historique, à travers les archives ou les mémoires d'Hélène, la mère de Thomas, cet ouvrage reconstitue l’histoire du groupe résistant les FTP-MOI dirigé par Missak Manouchian pendant l’Occupation allemande et, plus particulièrement de Thomas Elek, notre personnage principal (Tommy pour ses proches), un jeune résistant juif hongrois, qui avait de grandes ambitions et qui éprouvait le besoin de faire ses preuves en «  délivrant » la France. On y découvre alors un personnage mystérieux chez qui se mêlent amour et noirceur et qui n’hésite pas une seconde à tout abandonner pour suivre ses propres convictions. Il est notamment décrit par l’auteur comme un personnage très élégant et fier qui, malgré ses occupations risquées, prend soin de son apparence, ce qui suscite même une sorte de jalousie autour de lui.

 L'écriture est très originale ; la narration alterne avec brio entre l’histoire de Thomas, le jeune résistant, membre du Groupe Manouchian, et le tournage du film de la vie de ce dernier. Le lecteur est emmené tantôt dans le passé, avec l'histoire des résistants étrangers, tantôt dans le présent, où le narrateur tente de raconter cette histoire en la mettant en images. Le réalisateur est donc en quête de son héros, son Thomas Elek. C'est par hasard qu'il rencontre un jeune homme qui lui fait penser à Thomas, Gabriel. Le jeune garçon s'engage dans une aventure à laquelle il ne s'était pas préparé  mais qui lui était apparemment destinée... Il devient acteur.

Les deux histoires, celle du passé et celle du présent, nous tiennent. On veut finir le livre et apprendre ce que deviennent les deux héros. Si le lecteur est entraîné par l'histoire de Tommy, c'est parce qu'il s'attache à Gabriel qui peu à peu se fond avec le personnage qu'il incarne. Jusqu’où cette confusion pourra-t-elle aller ? Au fil de l'histoire, on s'inquiète pour Gabriel, on a peur qu'il finisse tragiquement comme Tommy. Nous nous identifions d'autant plus aux deux personnages qui n'en font qu'un qu'ils ont le même âge que nous.

A travers ce roman, nous en apprenons plus sur la guerre qui a eu lieu en France, sur la vie des résistants, sur leur passion de la liberté, mais au-delà, c'est une histoire qui nous est livrée, une histoire avec des émotions fortes ou cachées, des vérités révélées et des peurs accentuées par l’angoisse, le froid et la torture.

 

Critique du roman d'Alain Blottière, Le Tombeau de Tommy, par la classe de 2nde 9  (Enseignement d'exploration Littérature et Société) du Lycée Alain, Le Vésinet.

Critique du livre d’Aya Cissoko et de Marie Desplechin

Comment résister aux traumatismes ?  Comment encaisser les coups du sort et trouver en eux,  ou malgré eux, une force de vie ?

Danbé (Calmann-Lévy, 2011), le  récit autobiographique d’Aya Cissoko écrit avec la collaboration de Marie Desplechin, raconte une de ces formes de résistance.   Née en 1978 à Paris dans une famille immigrée du Mali, Aya Cissoko a été sacrée championne du monde de boxe anglaise en 2006, avant de bénéficier d’une bourse d’études à Sciences Po. Elle révèle dans ce livre, écrit à la première personne et au présent, les deuils et les épreuves qui ont jalonné son parcours.  

Durant son enfance, qu’elle décrit d’abord comme une « période d’une extrême douceur » malgré la misère, Aya va perdre son père et sa petite sœur en 1986 dans l’incendie criminel qui détruit l’immeuble de la rue de Tlemcen où ils vivaient à six dans quinze mètres carrés. Onze mois plus tard, le plus jeune des enfants, Moussa, meurt de méningite. Alors qu’elle est très marquée par ces disparitions, Aya se voit accusée par sa mère d’être « un diable » coupable d’avoir « mangé les petits », selon une croyance disant que « les enfants qui meurent ont été tués par celui qui les précède ».

Pourtant, c’est auprès de sa mère, Massiré, qu’Aya a appris la morale  du « danbé », ce mot malinké qu’on pourrait traduire en français par « dignité » :  « le danbé ne nous demande ni obéissance ni même volonté. Il doit nous imprégner, nous modeler assez profondément pour s’imposer à nous ». En faisant du Danbé le titre de son livre, Aya Cissoko rend hommage à cette mère courage, « une excellente stratège » qui « tient debout » et qui « encaisse »  les deuils, la pauvreté, les critiques du reste de la famille, et aussi la maladie rénale qui l’obligera à subir une greffe. Plus tard, Massiré acceptera et se réjouira  que sa fille devienne « une autre qu’elle » en se trouvant une voie singulière.

Très jeune, Aya a en effet découvert la boxe : plus qu’un sport, c’est pour elle un moyen de lutter contre l’adversité et les préjugés, une leçon de vie et de résistance. « Boxer me prouve, à longueur d’entraînement, que j’existe ».  Remarquée par ses entraîneurs, Aya est à douze ans championne de France, puis du monde à vingt-huit. Parallèlement, elle alterne échecs et succès scolaires, occupe des postes de caissière ou de comptable. Blessée sur le ring, elle doit renoncer définitivement à la boxe en 2007 sous peine de rester paralysée. Désemparée mais non vaincue, Aya poursuit son combat en travaillant au sein d’associations, en reprenant ses études et en écrivant son histoire. En lisant Danbé, leçon de vie et de courage, on pense autant à l’héroïne du  film de Clint Eastwood, Million Dollar Baby, qu’au concept de « résilience » popularisé par le neurologue Boris Cyrulnik, cette « capacité à réussir, à vivre, à se développer en dépit de l’adversité ».

Critique du livre d’Aya Cissoko et de Marie Desplechin, Danbé (Calmann-Lévy,  2011)

Alain Blottière, par Augustin et Eloi

Mardi 29 janvier 2013, nous avons eu la chance de rencontrer l’écrivain Alain Blottière, auteur du livre Le Tombeau de Tommy.

Cet homme est une personne très calme ainsi que fortement passionnée par l’histoire, surtout par la période de l’Antiquité. Il décida un jour d’écrire un livre sur un jeune héros français, souhaitant avoir un héros plutôt contemporain, il porta son choix sur la période de la Résistance. C’est ainsi qu’il décida d’écrire son livre sur l’histoire de Thomas Elek, dit Tommy, jeune juif résistant français, d’origine hongroise, qui fit partie des F.T.P-M.O.I,plus particulièrement du groupe Manouchian.

Anecdote intéressante : Mr. Blottière rechercha  pendant trois ans, au musée de la Résistance de Paris, les dernières lettres envoyées par Wajsbrot,un ami de Tommy, condamné à mort, qu'il aurait envoyées à un ami. Chose incroyable, il reçut l’appel lui annonçant que l’on avait retrouvé les lettres du condamné alors qu’il se rendait sur l’ancien lieu d’exécution du héros de son livre, le mont Valérien.

Alain Blottière, par Philippe et Aïna

Alain Blottière nous a expliqué pourquoi il a décidé d’écrire un livre retraçant la vie d’un jeune résistant de notre âge dans un roman mêlant la vie contemporaine et la vie d’il y a 70 ans. Pour cela, il nous a expliqué qu’il a longtemps cherché un moyen d’intégrer cette confrontation dans son roman. Il a trouvé l’idée de mettre en scène le tournage d’un film retraçant la vie de Thomas Elek, le jeune Gabriel l’incarnant. Il a choisi ce jeune résistant car les mémoires de sa mère retracent longuement sa vie privée.

Alain Blottière, par Capucine et Adam

Le livre  

Alain blottière avait d’abord pour projet de faire une confrontation entre un adolescent d’aujourd’hui et un adolescent d’une autre époque, donc confronter deux époques différentes. Il n’avait pourtant pas d’époque précise en tête, il s'était en premier lieu tourné vers la Renaissance, mais avait changé d’avis car il voulait une période proche du présent, où les monuments et lieux existaient encore. Après avoir trouvé l’époque, la question sur le choix du personnage a été posée. Il avait pensé a Guy Moquet mais il n’avait pas été tué en tant que résistant mais en tant qu’otage et Alain Blottière cherchait un adolescent s’étant battu pour ses droits. Thomas Elek a donc été choisi grâce à la biographie écrite par sa mère : Les mémoires d’Hélène.

 

Alain Blottière nous explique qu’il s’est reconnu dans le narrateur et qu’il y avait trois mode de narrations : le premier est une sorte d’autobiographie, le deuxième est une description des scènes du film, et le troisième est le récit du tournage. Il a choisi le titre de son livre car "tombeau" désigne l’hommage fait à quelqu’un mais aussi les derniers moments où Tommy et Gabriel sont restés isolés.

Alain Blottière a toujours été impliqué dans son histoire, il a toujours gardé une certaine proximité avec Tommy, c’est pourquoi les choses qu’il a apprises l’ont beaucoup ému et il a eu beaucoup de mal à reprendre sa vie quotidienne.

Il voulait qu’il y ait de l’authenticité dans son roman, c’est pourquoi il a fait beaucoup de recherches, comme à la préfécture de police  ou dans les traces de main courante, les archives nationales et les journaux intimes des résistants.

 

Sa vie professionnelle :

La vie professionnelle d’Alain Blottière a toujours été en lien avec l’écriture, il a commencé d’abord en travaillant dans l’édition.

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